Au cours de la seconde moitié du XXe siècle se structure une politique publique des conditions d’accès à l’encadrement sportif professionnel dans le secteur privé. Progressivement, l’Etat instaure un monopole sur celles-ci. Ce travail vise à saisir cette dynamique et à analyser le passage d’une politique publique à une action publique au tournant des années 2000, dans un processus de libéralisation. En effet, des changements législatifs remettent en cause cette exclusivité étatique et engendrent une démultiplication des certifications et des certificateurs permettant d’encadrer professionnellement une discipline sportive. Dans cette nouvelle gouvernance figurent plusieurs institutions (le Ministère en charge des Sports, la filière universitaire STAPS ou encore la récente branche professionnelle sport) et plusieurs dispositifs(les « certifications professionnelles » déclinées dorénavant en trois registres) potentiellement concurrentiels. Dans cette architecture, des expertises et des instruments d’action publique sont éprouvés pour tenter d’apporter davantage de complémentarité et de lisibilité. Ces reconfigurations politiques et ces rénovations des certifications sont à envisager dans un processusd’européanisation de la relation emploi-formation-certification et du dialogue social. Ces velléitésdoivent faire face à l’éclatement du secteur sportif au sein de l’Union Européenne mais aussi à la réticence de certains acteurs face à la mobilité des encadrants sportifs dans l’espace communautaire.Ces trois processus (structuration, libéralisation et européanisation) mettent au jour des thématiques sous-jacentes telles que la professionnalisation de l’encadrement sportif, l’entrée dans l’ère de la certification professionnelle ou encore la recherche de transparence européenne. / During the second half of the 20th century, a public policy takes shape around theconditions of access to professional sports training in the private sector gradually monopolized bythe State. This study aims at comprehending this dynamics and at analyzing the move from apublic policy to a public action at the turn of the 2000s as part of a liberalizing process. Indeed,legislative changes question this state exclusivity and bring about a multiplication of thecertifications and certifiers that make it possible to professionally train, supervise and manage asport. In this new governance, several institutions are represented (the Ministry in charge ofSports, the STAPS university sector, along with the recent professional sports sector) and severalpotentially competitive devices (the "professional certifications" now adapted to three differentregisters). In this architecture, expertises and public action instruments are tested to try and bringmore complementarity and legibility. These political reconfigurations and these certificationrenovations are to be considered in the context of a process aimed at Europeanizing therelationship between employment, training and certification and at opening a social dialog. Thesemovements have to face the explosion of the sports sector within the European Union, but also thereluctance of some actors faced with the mobility of sports trainers in the community space.These three processes (structuring, liberalizing and Europeanizing) bring to light underlyingthemes such as the professionalization of sports training, the entry into the era of professionalcertification and the search for European transparency.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2012PEST0027 |
Date | 11 December 2012 |
Creators | Pierre, Jérémy |
Contributors | Paris Est, Collinet, Cécile |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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