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Les écrans noirs de N’Djaména : les ciné-clubs comme réponse à la fermeture des salles traditionnelles en Afrique : le cas du Tchad / The Black Screens of N’Djamena : Video-clubs as a response to the closing of traditional movie theatres in Africa : the case of Chad

Cette thèse explore d’abord les conditions de la disparition des salles de cinéma traditionnelles en Afrique de l’Ouest et spécifiquement au Tchad, en pointant les causes multifactorielles : technologiques, économiques, politiques et financières qui ont conduit à la transformation de ces salles en locaux commerciaux ou en lieux de culte. Elle examine les processus de mise en place de structures particulières au continent africain : centres culturelsrégis par des congrégations, par des ambassades ou par l’Etat tchadien, mais surtout « vidéoclubs» ou « ciné-clubs », établissements informels de diffusion cinématographique omniprésents dans le paysage urbain en Afrique. L’analyse détaillée de ces dispositifs comme entreprises familiales, comme lieux de sociabilité et comme vecteurs d’une forme abâtardie de culture cinématographique est au cœur de cette recherche. Elle a permis d’identifier les logiques économiques de ces acteurs en tant que maillons d’une chaîne qui part des entreprises nigérianes ou camerounaises de reproduction de supports piratés et aboutit au public lui-même.A partir d’entretiens conduits avec un échantillon de spectateurs, nous avons étudié leurs habitudes de fréquentation, leurs comportements, mais aussi l’expression de leurs attachements aux films qui leur sont proposés. Ceci constitue le second axe fort de ce travail,notamment en ce qui concerne le rapport qu’entretiennent ces publics avec le cinéma tchadien et, plus largement, avec la fiction cinématographique. Cette thèse pose enfin les bases d’une réflexion sur le rôle que pourrait jouer l’Etat pour améliorer les conditions de diffusion et de réception du cinéma africain sur le territoire national. / This study explores the conditions surrounding the closure of traditional movie theatres inWest Africa, particularly in Chad. It will look at the multi-facetted causes, such as thetechnological, economic, political and financial reasons which have led to the transformationof these cinemas into shops or places of worship.It examines the process of setting up film-viewing alternatives that seem typical of Africa:cultural centers run by church congregations, embassies or the Chadian government andespecially “video-clubs” or “cine-clubs”, informal establishments of cinema distributionfound throughout the African urban landscape.The detailed analysis of these devices as family businesses, social venues and vectors of abastardized form of cinema culture is at the heart of this research. It allows us to identify theeconomic impact of these players as links in the process that takes a movie from itsreproduction in pirated form by Nigerian or Cameroon companies through to screening beforea Chadian audience.Through interviews conducted within a sample of spectators, we have studied their cinemahabits, behaviour and attachment to the films proposed.The latter is the second main axis of this study, particularly concerning the relationship thatthese audiences maintain with Chadian cinema, and, in a broader context, with cinema fictionitself. This thesis lays the foundations for a reflection on the role that the State could play inimproving the conditions of distribution and reception of African cinema throughout Chad

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2013AVIG1122
Date08 July 2013
CreatorsNdiltah, Patrick
ContributorsAvignon, Ethis, Emmanuel
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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