Le banal objet manufacturé a pris une place de plus en plus importante sur la scène artistique depuis son irruption, via le geste de Marcel Duchamp en 1913. De 1913 à aujourd’hui, cet objet pose problème : 1/car il est à la fois objet quotidien et objet d’art ; 2/ car exposé, il est soumis à un dispositif communicationnel qui tout à la fois en montre le sens et en génère ; 3/ car plus l’objet se réduit plus le discours tissé autour est important. Le sens qu’il revêt au long du siècle change et une évolution se dessine : plus l’objet tend à s’abstraire, à se numériser plus il va revenir sous la forme du discours et de la communication nous donnant à voir quelque chose d’irréductible, ce que l’homme dépose en lui de fondamentalement humain. Envisagé sous les angles esthétique, anthropologique et institutionnel, l’objet, apparemment simple, nous montre son indéniable complexité. Il est fonctionnel, utile, décoratif parfois, objet d’art plus rarement et en lui se fixe quelque chose du sujet qui l’utilise, le regarde, le crée. L’objet, comme paradigme de la communication humaine, suit, induit, en tout cas entérine les progrès et les régressions de la société. Et l’objet d’art, dans les dispositifs d’exposition de plus en plus prégnants, interactifs et sophistiqués, est un révélateur essentiel pour une meilleure saisie du présent. / The mundane and manufactured object has taken an increasing place on the artistic scene since its irruption, by the act of Marcel Duchamp in 1913. From 1913 to nowadays, this object is problematic: 1/ because it is both an everyday thing and a piece of art; 2/ because, when it is exhibited, it is submitted to a device of communication which simultaneously reveals and creates the meaning; 3/ because more the object is reducing itself, more the discourse about it is important.Throughout this century, the meaning of the object has changed and an evolution is discernable: more the object is abstracting or digitizing itself, more it exists by the discourse and the communication. This gives us to see an irreducible thing, a fundamentally human leftover.Analysed by aesthetic, anthropologic and institutional perspectives, the object, apparently simple, reveals its clear complexity. It is functional, useful, sometimes decorative, and more rarely a piece of art; and something of the subject, who uses, peers, creates its, sets in itself. The object, as a paradigm of the human communication, follows, induces, endorses at any rate progresses and regressions of society. In increasingly significant, interactive and sophisticated exhibitions’ devices, the piece of art is an essential indicator for a best understanding of the present time.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2016AZUR2042 |
Date | 17 November 2016 |
Creators | Auffray, Fabienne |
Contributors | Côte d'Azur, Rasse, Paul |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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