Les militaires canadiens sont souvent confrontés à des situations stressantes et une partie de ceux-ci rapportent avoir des troubles du sommeil et faire des cauchemars. Depuis 2006, un traitement basé sur l’Imagery Rehearsal Therapy (IRT) nommé « groupe de traitement du sommeil » (GTS) est offert à la base de Valcartier pour traiter les troubles du sommeil et les cauchemars. Le GTS intégral inclut un volet psychoéducatif (une séance) et un volet traitement des cauchemars (deux séances). Les militaires aux prises avec un trouble du sommeil qui ne font pas de cauchemars sont dirigés vers le volet psychoéducatif du GTS donné seul (une séance). La présente étude a pour but d’évaluer l’efficacité du GTS auprès des militaires canadiens et poursuit quatre objectifs de recherche. Le premier est d’évaluer l’effet de la participation au GTS intégral sur le sommeil et les cauchemars. Le deuxième objectif est d’évaluer l’effet de la participation au volet psychoéducatif donné seul sur le sommeil. Le troisième objectif est d’évaluer l’effet de la participation au GTS intégral sur les symptômes associés à l’état de stress post-traumatique (ESPT), à l’anxiété et à la dépression. Enfin, le dernier objectif est d’évaluer l’effet de la participation au volet psychoéducatif donné seul sur les symptômes d’ESPT, d’anxiété et de dépression. L’échantillon de 37 militaires est réparti en quatre groupes. Deux groupes sont formés de participants liés au GTS intégral, soit un groupe expérimental (11 participants) et un groupe contrôle (trois participants), et deux groupes sont formés de participants liés à la psychoéducation donnée seule, soit un groupe expérimental (17 participants) et un groupe contrôle (six participants). Les groupes contrôle sont formés de participants sur la liste d’attente du GTS. Les mesures (prétest et post-test) incluent des agendas du sommeil (qualité du sommeil, nombre d’heures de sommeil, nombre et intensité des cauchemars) et trois questionnaires : PCL C (symptômes post-traumatiques), IDB-II (symptômes dépressifs) et IAB (symptômes d’anxiété). Les dossiers médicaux des participants ont aussi été consultés (données sociodémographiques et traitements psychothérapeutiques et pharmacologiques). Étant donné la taille limitée de l’échantillon, des tests non paramétriques (p. ex. test de Wilcoxon, etc.) ont été effectués afin de vérifier les changements entre le prétest et le post-test et pour comparer les groupes expérimentaux aux groupes contrôle. À la suite du GTS intégral, une amélioration significative de la qualité du sommeil et une diminution significative du nombre de cauchemars ont été rapportées, et ces améliorations sont significativement supérieures à ce qui est observé après le passage du temps. On observe aussi une augmentation significative du nombre d’heures de sommeil et une diminution significative de l’intensité des cauchemars à la suite du GTS intégral. Après la psychoéducation donnée seule, les résultats indiquent une augmentation significative du nombre d’heures de sommeil et une amélioration significative des symptômes dépressifs. Le GTS nécessite peu de temps et peu de ressources. Sachant que plusieurs militaires canadiens ont un problème de sommeil ou de cauchemars, les résultats de la présente étude indiquent que le GTS peut être une solution efficiente pour traiter les troubles du sommeil et les cauchemars.
Identifer | oai:union.ndltd.org:usherbrooke.ca/oai:savoirs.usherbrooke.ca:11143/7928 |
Date | January 2015 |
Creators | Perreault, Mathieu |
Contributors | Benoit, Maryse |
Publisher | Université de Sherbrooke |
Source Sets | Université de Sherbrooke |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Thèse |
Rights | © Mathieu Perreault, Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale - Pas de Modification 2.5 Canada, http://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/2.5/ca/ |
Page generated in 0.0023 seconds