Ce travail est une analyse du concept de représentation tel qu'il peut s'élaborer à partir de la symbolique des quatre éléments (air, terre, eau, feu) dans des textes aussi bien religieux ou littéraires que philosophiques. A travers les notions voisines de participation, d'analogie, de pli ou de chair qui posent le problème du rapport de l'âme au corps, nous cernons peu à peu la représentation comme une prise de conscience saisissante qui, paradoxalement, correspond à un acte de distanciation du sujet par rapport à son monde. Quel est le statut de cette "présence-absence"? C'est non seulement le rapport du subjectif à l'objectif qui est interrogé mais aussi de façon plus générale celui de l'intimité à l'altérité. Nous tentons de montrer comment ces matières premières que sont les quatre éléments, "hormones de l'imagination" selon Gaston Bachelard, figurent concrètement la problématique d'une médiation entre le sensible et l'intelligible. Ils articulent en effet nos perceptions à diverses symbolisations par un recours à l'image. En ce sens, on peut les définir comme de véritables métaphores d'un processus de représentation ouvert sur la réflexion et la création. Au-delà de l'analyse d'une articulation entre la sensation et l'idée, c'est bien la question du sens qui est posée : que se joue-t-il, affectivement, dans notre attention au monde ? Comment la littérature utilise-t-elle la symbolique des éléments afin d'extérioriser la subjectivité et de partager une spiritualité commune ? Pourquoi les hommes ont-ils besoin de mettre leur vie en scène et de lui accorder une dimension sacrée ? / Confronting different philosophical, religious and literary pieces of work, this thesis studies the concept of representation through the use of the four elements: Air, Earth, Water and Fire. Through the similar notions of participation, analogy, fold or flesh which bring up the question of relationship between body and soul, we realize that the representation, or staging, is an obvious way to understand this relationship, and is also, paradoxically, a way for the subject to put a distance between himself and the world. How can we understand this "presence-absence" ambivalence? In order to do it we have to question the relationship between objectivity and subjectivity and furthermore the one between intimacy and otherness. We want to demonstrate that these four elements, these raw materials also known as "hormones of the imagination" in Gaston Bachelard's work, are, in practical terms, a link between our senses and our mind. Using the medium "image" they help us to understand how we perceive different symbolisms. Therefore, they are metaphors of a representation process open upon the thinking and the creative worlds. Beyond studying the connection between feelings and thoughts, we are interested in the senses themselves: how do they affect our perception of the world? How does literature use the symbolic nature of the elements in order to express a subjectivity and to share a common spirituality? Why do human beings need to dramatize life and add a sacred dimension to it?
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2013DIJOL011 |
Date | 21 June 2013 |
Creators | Déglise-Coste, Béatrice |
Contributors | Dijon, Guenancia, Pierre |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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