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Bien-être sexuel à l’adolescence selon le vécu d’intimidation, le genre, la configuration relationnelle et l’identité sexuelle

L'adolescence est une période importante dans le développement de soi en tant qu'être
sexuel, qui contribue à façonner le bien-être sexuel ultérieur de l'adulte. La thèse visait à
documenter les barrières aux expériences sexuelles positives à l’adolescence avec les données de
la cohorte PRÉSAJ. La première étude, incluant 1036 adolescents en troisième secondaire, a
examiné le vécu d’intimidation, le bien-être sexuel, et le rôle médiateur des difficultés de
régulation émotionnelle en tenant compte du genre et de l’orientation sexuelle. Le vécu
d’intimidation était négativement associé aux difficultés de désir/excitation sexuelle et
positivement associé à la détresse sexuelle. Les difficultés de régulation émotionnelle ont agi
comme médiateur entre l’intimidation et la fonction orgasmique, ainsi que la détresse sexuelle.
La deuxième étude a examiné les différences en fonction du genre et de la configuration
relationnelle quant à l'orgasme (durant la masturbation et avec partenaire) et les comportements
sexuels (oraux et manuels) chez 2800 adolescents en cinquième secondaire. Les résultats ont
montré que, par rapport aux garçons cisgenres, les filles cisgenres avaient moins de chances de
rapporter un orgasme pendant la masturbation et avec un partenaire. De plus, les filles cisgenres
recevaient davantage de stimulation manuelle, mais moins de stimulation orale. Ensuite, les
individus trans et non-binaires (TNB) assignés au sexe masculin à la naissance (AMAN)
recevaient davantage de stimulation manuelle, mais les individus TNB assignés au sexe féminin àla naissance (AFAN) recevaient moins de stimulation orale que les garçons cisgenres. Pour la
configuration relationnelle, les filles cisgenres ayant des partenaires de genre différent et les filles
cisgenres ayant des partenaires de genre multiple avaient moins de chances d'avoir déjà eu un
orgasme pendant la masturbation, rapportaient plus de difficultés à expérimenter l'orgasme avec
un partenaire et recevaient moins de stimulation orale comparativement garçons cisgenres ayant un partenaire de genre différent. Le groupe TNB AMAN avec des partenaires de même genre
avait plus de chances d’avoir un orgasme en se masturbant et de recevoir davantage de
stimulation orale comparativement au groupe TNB AFAN ayant des partenaires de genre
multiple. En outre, le groupe TNB AFAN avec des partenaires de même genre a rapporté plus de
difficultés d'orgasme avec partenaire et recevait moins de stimulation manuelle. La troisième
étude visait à identifier les classes longitudinales de changements dans l'identité sexuelle, les
décrire en termes de variables sociodémographiques, et tester les associations avec le bien-être
sexuel ultérieur. Une analyse de classe latentes incluant 3027 adolescents de 14 à 17 ans a permis
de dégager trois classes: Identité Hétérosexuelle Stable (Classe 1 : 84,4%), Identité
Principalement de Minorité Sexuelle (Classe 2 : 10,2%), et Identité de Minorité Sexuelle
Émergente ou en Questionnement Constant (Classe 3 : 5,4%). Par rapport à la Classe 1, être
membre de la Classe 2 était associé à une satisfaction sexuelle plus faible et une détresse sexuelle
plus élevée, alors qu’être membre de la classe 3 était associé à un désir/excitation sexuelle plus
élevée. Les implications et contributions cliniques, théoriques et méthodologiques, ainsi que les
limites de la thèse seront discutées. / Adolescence is an important period in the development of the sense of self as a sexual being, which contributes to shape subsequent adult sexual wellbeing. The general objective of this thesis was to document experiences of and barriers to positive sexuality experiences in adolescence. The aim of the first study was to examine the associations between bullying victimization and sexual wellbeing (sexual satisfaction, sexual desire/arousal, orgasm function and sexual distress) via the mediating role of emotion regulation difficulties, considering potential sexual/gender minority differences in 1036 sexually active high school students. Bullying victimization was directly and negatively associated with sexual desire/arousal difficulties and positively with sexual distress. Greater emotion regulation difficulties mediated the associations between greater bullying victimization and greater orgasmic difficulties, as well as greater bullying victimization and greater sexual distress. The second study examined differences in orgasm and sexual behaviours across gender and sexual orientation among 2800 middle adolescents. Results showed that, using cisgender boys as reference, cisgender girls had lower odds of experiencing orgasm during masturbation, more difficulties with orgasm during partnered sex, received more manual sex, and less oral sex. TNB individuals assigned male at birth (AMAB) received more manual stimulation, and TNB assigned female at birth (AFAB) received less oral sex. For dyad type, using cisgender boys with different-gender partners as reference, cisgender girls with different-gender partners and cisgender girls with multiple-gender partners had lower odds of having ever experienced orgasm during masturbation, reported more difficulties experiencing orgasm during partnered sex and received oral stimulation less often. Using TNB AFAB with multiple-gender partners as reference, TNB AMAB with same-gender partners had higher odds of experiencing orgasm while masturbating and receiving more oral stimulation. Also, TNB AFAB with same-gender partners reported more diffiuclties with orgasm in partnered contexts and received less manual stimulation. The third study aimed to identify and characterize longitudinal classes of sexual identity change across three time points and test the associations between class membership and later sexual wellbeing. A total of 3027 adolescents aged 14 to 17 years completed in-class questionnaires during three waves over three years. Three-step latent class analysis of sexual identity including sociodemographic covariates was followed by Wald tests to examine differences in sexual wellbeing across classes. Three classes emerged: Consistent Heterosexual (84.4%), Mostly Sexual Minority (10.2 %), and Consistent Questioning and Emerging Sexual Minority (5.4 %). Compared to Consistent Heterosexuals, other class members were more likely to be cisgender girls or trans/non-binary youth. Also, members of the Consistent Questioning and Emerging Sexual Minority classes had higher odds of coming from a metropolitan area. Compared to Consistent Heterosexuals, Mostly Sexual Minority members had lower sexual satisfaction as well as higher sexual distress, yet members of the Consistent Questioning and Emerging Sexual Minority class had significantly higher sexual desire/arousal. Results document the complex associations between identity and sexuality during adolescence. The clinical, theoretical and methodological implications and contributions, as well as the limitations of the thesis are discussed.

Identiferoai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/33841
Date06 1900
CreatorsGirouard, Alice
ContributorsBergeron, Sophie
Source SetsUniversité de Montréal
Languagefra
Detected LanguageFrench
Typethesis, thèse
Formatapplication/pdf

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