Le XVIIe siècle est généralement considéré comme un moment de romanisation des liturgies diocésaines françaises, sur le modèle des ouvrages romains réformés à la fin du XVIe siècle par Pie V (le nouveau Bréviaire romain est imprimé en 1568). Toutefois, force est de constater que chaque diocèse conserve une certaine marge de manœuvre, notamment pour la conservation d’usages particuliers s’ils sont en pratique depuis deux cents ans, ainsi que le prévoit la bulle Quod a Nobis.Ce travail s’intéresse, par le prisme des calendriers liturgiques diocésains et des livres qui les contiennent, aux conséquences de ce mouvement de romanisation sur les cultes et l’identité des diocèses. Pour l’essentiel, la méthode choisie consiste à saisir cent trente-cinq calendriers, imprimés entre 1570 et 1680 par soixante-dix diocèses, sous la forme d’une base de données et à les interroger en série. Plus particulièrement, les calendriers sont l’objet dans les premières années du XVIIe siècle de profondes réformes, tant dans leur structure que dans leur contenu. Ainsi, le calendrier romain et les offices de saints contenus dans le Bréviaire ne sont pas adoptés de la même manière dans l’ensemble des diocèses du royaume de France. Il est alors possible de construire une cartographie des différents degrés d’adoption du modèle romain et d’identifier des espaces. De même, tous les diocèses ne font pas état d’autant d’usages propres les uns que les autres, notamment au regard du nombre de saints.Enfin, ces cultes particuliers peuvent également être partagés entre plusieurs diocèses, dessinant alors de nouveaux espaces de dévotions à certains saints, à l’échelle de la France / Usually, the seventeenth century is considered as a time of romanisation of dioceses liturgy, following the model of Roman works that were reformed at the end of the 16th century by the pope Pie V (Roman breviary is printed in 1568). However, one has to come to the conclusion that each diocese keeps a certain margin especially concerning the conservation of particular uses if they had been in use for two hundred years, as scheduled by the bull Quod a Nobis.This study choses to show the consequences of the Roman reform on the identity and the worship of diocese through the prism of diocesan liturgic calendars and the books that contain them. Foremost, the chosen method consists in entering one hundred and thirty-five calendars, printed between 1570 and 1680 by seventy dioceses, in a data base and questionning them in series.More particularly, the calendars are the object in the early seventeenth century of deep reforms, in their structure as well as in their content. Hence, the Roman calendar and the saints services contained in the Breviary have not been adopted in the same way in all the dioceses of the French relm. It is then possible to build a cartography of the different degrees of adoption of the Roman model and identify spaces. In the same way, every diocese didn't mention as many particular uses as the others, especially in regard to the number of their own saints.Finally, these particular worships can be shared by several dioceses, defining new spaces of devotion to specific saints, on the French scale.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2014CLF20012 |
Date | 28 June 2014 |
Creators | D'hour, Thomas |
Contributors | Clermont-Ferrand 2, Dompnier, Bernard, Davy-Rigaux, Cécile |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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