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Immanence et transcendance : recherches phéménologiques sur l'articulation de l'intuition et de l'intentionnalité / Immanence and transcendance : phenomenological research about the articulation of intuition and intentionality

La présente recherche met en évidence un phénomène qui est le fond commun des manières d’apparaître analysées par la phénoménologie française contemporaine. Ce phénomène est mis en évidence par l’analyse des œuvres de Jean-Luc Marion, Mihel Henry et Emmanuel Lévinas. L’analyse de l’œuvre de Marion permet de définir la métaphysique : celle-ci considère que l’apparaître est nécessairement la prérogative d’un Je. Contre cette idée, la phénoménologie met en évidence un phénomène qui apparaît avant qu’un Je ne s’en reçoive. Ce qui se montre ainsi de soi-même est le phénoménal. C’est sur fond de ce phénoménal que la donation se déploie, et si la donation ne donne plus son contenu à l’apparaître, elle est déploiement des phases qui structurent la phénoménalité. L’analyse de l’œuvre de Henry permet de distinguer la manière d’apparaître du phénoménal de celle du Je. Le contenu de l’apparaître du phénoménal est identiquement sa manière d’apparaître, et en cela le phénoménal est affectivité. Mais cette affectivité est impersonnelle et se dit d’une foison de tonalités affectives. Elle doit donc être distinguée du fait de se sentir soi-même considéré en lui-même qu’est cette essence de l’affectivité où le Soi se saisit de son ipséité. L’analyse de l’œuvre de Lévinas permet de décrire le déploiement des phases de la phénoménalité en deux mouvements. Par un mouvement d’en-stase, l’essence de l’affectivité se distille du phénoménal. Par un mouvement d’extase, le gouffre de l’« il y a », l’idée d’infini et la distance phénoménologique s’évaporent du phénoménal. L’unité de ces deux mouvements contraires est nommée diastase, et cette diastase est comprise comme quête d’emphase. / This researh highlights a phenomenon that is the common bakground of the various modes of manifestation analysed by the french contemporary phenomenology. That phenomenon is highlighted by the analysis of the works of Jean-LucMarion, Mihel Henry and Emmanuel Levinas. The analysis of the works of Marion brings us to a definition of the metaphysics : it considers that the manifestation is always the prerogative of a subject. Against this idea, the phenomenology highlights a phenomenon that appears before any subject. The phenomenon that shows itself that way is the phenomenal. It’s on that that the donation spreads, and if that donation does not give its content to the manifestation, it is the deployment of the phases that structure the phenomenality. The analysis of the works of Henry brings us to a distinction between the way that the phenomenal appears and the way that the ego appears. The contents of the manifestation of the phenomenal is also its way of appearance, and in that sense, the phenomenal is affectivity. But that kind of affectivity is impersonal, and concerns an abundance of affective qualities. It must be distinguish from the fact to feel itself considered in itself whih is that essence of affectivity on whih the self seize its selfhood. The analysis of the works of Levinas allows a description of the deployment of the phases of the phenomenality in two movements. By a movement of enstasis, the essence of affectivity gets distilled from the phenomenal. By a movement of extasis, the gulf of the « there is », the idea of infinity, and the phenomenological distance, evaporates from the phenomenal. The unity of these two movements is called diastasis.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2014NICE2009
Date26 April 2014
CreatorsFichet, Pierre-Jean
ContributorsNice, Lavigne, Jean-François
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageEnglish
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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