Cette recherche doctorale vise à faire la lumière sur un paradoxe : alors que l'impact des différences culturelles sur les relations de travail est reconnu, la Gestion des Ressources Humaines n'utilise pas tous les leviers dont elle dispose pour aider ses managers à être performants dans les situations interculturelles. Notre travail s'appuie sur l'étude d'un cas unique, celui de Renault où 74 entretiens semi-directifs ont été menés dans une démarche qualitative. Les résultats mettent au jour une vision restrictive de la compétence interculturelle, qui assimile cette compétence à l'expatriation et à ceux qui l'ont vécue. Ces représentations ancrées dans l'histoire de l'internationalisation de l'entreprise influencent les pratiques de GRH et ne correspondent plus tout à fait à la réalité interculturelle de l'entreprise. En effet, notre étude révèle que, suivant la combinaison de ses dimensions, cette compétence donne lieu à une diversité de profils interculturels plus ou moins adaptés à des contextes interculturels variés. Notre contribution théorique consiste donc en une relecture du concept propre à nourrir des pratiques de GRH visant à améliorer l'adéquation entre besoins et ressources en compétences. Dans une logique nouvelle, nous proposons de renoncer à l'évaluation des compétences des individus et de concentrer l'analyse sur l'identification systématique des besoins. Notre contribution managériale porte sur la proposition de pratiques de GRH, dont des variables d'analyse de la complexité interculturelle des contextes. La relecture du concept de compétence interculturelle que nous défendons dans cette recherche peut être proposée à toute entreprise multinationale. / This doctoral research intends to understand a paradox: while the impact of cultural differences on business relationships are well known, the HR function does not equip the managers with the tools necessary to deal adequately with cross-cultural situations. This work is based on a case study conducted at Renault through 74 qualitative interviews. The results show a restrictive understanding of the intercultural competence (ICC) which is equated with expatriation, acquired "automatically," by those assigned to work overseas. It follows that the HR practices based on these beliefs, inherited from an era of rapid international expansion for Renault, no longer correspond to today's cross-cultural reality. Indeed, our findings suggest that, the ICC dimensions combine in multiple ways, resulting in managerial profiles which are more or less adapted according to the professional context. Our main theoretical contribution is the review of the concept of ICC, allowing the HR function to more effectively match competencies to the needs of a given situation. This new approach proposes abandoning individuals' competency assessment to concentrate on a systematic identification of the needs. Secondly, we aim to provide adapted practices for use within the HR function.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2015PESC0013 |
Date | 06 October 2015 |
Creators | Faust, Catherine |
Contributors | Paris Est, Chevrier, Sylvie |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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