Thèse de doctorat présenté en vue de l'obtention du doctorat en psychologie - recherche intervention, option psychologie clinique (Ph.D) / Le bien-être sexuel, soit l’évaluation subjective des aspects physiques, émotionnels, cognitifs et sociaux de sa sexualité, inclut la satisfaction sexuelle, les pensées, connaissances, émotions et expériences personnelles en lien avec la sexualité. Il est associé à plusieurs bienfaits physiques et psychologiques et constitue un ingrédient essentiel des relations amoureuses satisfaisantes. Or, la satisfaction sexuelle tend à diminuer pendant la relation et les difficultés sexuelles sont fréquentes chez les couples de longue durée. Il est donc nécessaire de s’intéresser aux facteurs favorisant le bien-être sexuel chez ces couples. Selon le Interpersonal Emotion Regulation Model of women’s sexual dysfunction (Rosen & Bergeron, 2019), des facteurs relationnels, comme les caractéristiques de la relation (p. ex. intimité), les caractéristiques individuelles des partenaires (p. ex. attachement) et les caractéristiques des activités sexuelles précises (p. ex. motivations sexuelles), doivent être considérés dans l’étude du bien-être sexuel des couples. Ainsi, la thèse visait à examiner des facteurs relationnels liés au bien-être sexuel chez les deux partenaires de couples de longue durée de la population générale. À l’aide d’un devis dyadique prospectif, la première étude a investigué le bien-être sexuel de manière globale : elle s’est penchée sur les associations entre l’intimité et la satisfaction sexuelle et conjugale pendant 13 mois chez 145 couples. Les résultats suggèrent la présence d’associations bidirectionnelles entre l’intimité et la satisfaction sexuelle ainsi qu’entre l’intimité et la satisfaction conjugale. Une perception d’intimité plus élevée était associée à des niveaux de satisfaction sexuelle et conjugale plus élevés dans le temps. En retour, des niveaux de satisfaction sexuelle et conjugale plus élevés étaient associés à une perception d’intimité plus élevée dans le temps. La deuxième étude a examiné le bien-être sexuel de façon plus proximale à l’aide d’un devis dyadique à journaux quotidiens (21 jours) : elle a investigué les associations entre les insécurités d’attachement, les motivations sexuelles d’attachement et de soutien ainsi que les émotions ressenties par les deux partenaires de 149 couples lors des activités sexuelles. Les résultats démontrent que les individus présentant plus d’évitement de l’intimité avaient moins tendance à rapporter des motivations sexuelles de soutien, ce qui était associé à des expériences émotionnelles plus négatives lors des activités sexuelles. Les personnes présentant plus d’anxiété d’abandon rapportaient davantage de motivations sexuelles d’attachement, ce qui était associé à des expériences émotionnelles plus négatives pendant les activités sexuelles pour les deux partenaires. Toutefois, les personnes présentant plus d’anxiété d’abandon rapportaient également plus de motivations sexuelles de soutien et cela était associé à des expériences émotionnelles plus positives pendant les activités sexuelles pour les deux partenaires. Les résultats de la thèse mettent en relief l’importance de considérer les prédispositions individuelles, les caractéristiques de la relation ainsi que les raisons pour lesquelles les individus s’engagent dans des interactions sexuelles pour mieux comprendre le bien-être sexuel des partenaires de couples de longue durée. La thèse apporte une contribution théorique de par son investigation de postulats théoriques peu étudiés empiriquement à ce jour. Plusieurs implications cliniques découlent également des résultats et sont discutés dans la thèse. / Sexual well-being, i.e., subjective evaluation of physical, emotional, cognitive, and social aspects of one’s sexuality including, for instance, sexual satisfaction, thoughts, knowledge, emotions and personal experiences related to sexuality, is associated with important physical and psychological health benefits. It is also an essential ingredient of a satisfying romantic relationship for many adults. However sexual satisfaction tends to decrease with the length of the relationship, and sexual difficulties are often a concern for couples in relationship therapy. Thus, there is a need to address factors that may promote sexual well-being in long-term couples. According to the Interpersonal Emotion Regulation Model of women's sexual dysfunction (Rosen & Bergeron, 2019), multiple relational factors, such as relationship characteristics (e.g., intimacy), partners’ individual characteristics (e.g., attachment), and characteristics of sexual activities (e.g., sexual motivations), must be considered when studying couples' sexual well-being. As such, the overall purpose of this dissertation was to examine relational factors related to sexual well-being in both partners of long-term couples in the general population. The first study investigated global sexual well-being by examining its involvement in relationship dynamics with a longitudinal dyadic design. Specifically, this study examined the associations between intimacy and sexual and relationship satisfaction over a 13-month period in 145 couples. The results suggest that the associations between intimacy and sexual satisfaction as well as between intimacy and relationship satisfaction are bidirectional. Indeed, higher perceived intimacy was associated with higher levels of sexual and relationship satisfaction over time. In turn, higher levels of sexual and relationship satisfaction were also associated with higher perceived intimacy over time. The second study examined sexual well-being more proximally using a dyadic daily diary design (21 days). The purpose of this study was to investigate associations between attachment insecurities, attachment- and caregiving-related sexual motives, and emotions experienced during sexual activities by both partners of 149 couples. Analyses revealed that individuals with higher levels of attachment avoidance were less likely to report caregiving sexual motives, which was associated with more negative emotional experiences during sexual activities. Individuals with higher levels of attachment anxiety reported more attachment sexual motives, which was associated with more negative emotional experiences during sexual activities for these individuals and their partners. However, individuals with higher levels of attachment anxiety also reported more caregiving sexual motives and this was associated with more positive emotional experiences during sexual activities for both partners. Overall, the dissertation and its two articles highlight the importance of considering partners’ individual predispositions, relationship characteristics, as well as the reasons why individuals engage in sexual interactions to better understand the sexual well-being of partners in long-term couples. This research makes a substantial theoretical contribution by investigating theoretical assumptions that have rarely been studied empirically to date. Several clinical implications also arise from the findings and are discussed in the dissertation.
Identifer | oai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/27824 |
Date | 08 1900 |
Creators | Beaulieu, Noémie |
Contributors | Péloquin, Katherine |
Source Sets | Université de Montréal |
Language | fra |
Detected Language | French |
Type | thesis, thèse |
Format | application/pdf |
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