En adoptant une approche psychosociale, cette thèse vise à rendre compte de la façon dont nous jugeons une personne contaminée par le VIH dans le contexte de la Grèce. Nous étudions la construction sociale de la responsabilité en relation avec le VIH en s’appuyant sur l’approche des représentations sociales. Notre démarche s’inscrit dans une stratégie de triangulation méthodologique qui articule des approches qualitatives et des opérations quasi-expérimentales. Premièrement, nous avons mené une recherche qualitative par entretien auprès de 40 acteurs du monde politique et socio-sanitaire grec (politiques, personnels administratifs, scientifiques et associatifs) sur les politiques de prévention du VIH. Deuxièmement, une analyse de presse a été réalisée (corpus de 172 articles publiés dans 25 quotidiens grecs durant l’année 2004) sur la construction du sida via la communication sociale. Sur la base des principaux résultats issus des analyses de ces données (vision morale et stigmatisante de la maladie, maladie du dehors), deux recherches quasi-expérimentales ont été réalisées chez les futurs enseignants du primaire sur les explications et la responsabilisation d’une personne contaminée par le VIH dans des conditions socialement normées (mode de contraction, endo/exo-groupe). Les résultats montrent que les jugements à l’égard de la personne contaminée sont influencés par les représentations que les sujets ont de la maladie (contagieuse vs transmissible) et par le statut social de la personne cible (déviant, étranger). Les enjeux théoriques (dynamique sociocognitive de la responsabilisation et maladie marquée socialement) et les implications pratiques (responsabilité, VIH et prévention, formation des enseignants) de ces recherches sont discutés. / This thesis’ goal is to explore judgement formation about an HIV+ person in the sociocultural context of Greece, by implementing a psychosocial approach. We examine the social construction of responsibility of HIV through social representations, by utilising a strategy of triangulation methodology using both qualitative and quasi-experimental operations. First, we conducted a qualitative research by interviewing 40 actors involved in decision-making (politicians, state administrators, scientists, activists) chosen on the basis of their roles in the political, social and health sectors in Greece, on the topic of HIV prevention policies. Secondly, we carried out a press analysis, based on a 172 articles corpus, published in the Greek daily press (25 newspapers) over 2004, in order to understand how social communication affects construction of AIDS. Finally, two quasi-experimental researches based on the key findings of data analysis (moral and stigmatizing vision of the disease, disease of outside), were carried out among future primary school teachers on suggested explanations and responsibility’s attribution toward people infected with HIV under standardized social conditions (transmission mode, in/out group). The results show that judgments are influenced by subjects’ representations about the disease (contagious vs infectious) and social status of the target person (deviant, foreigner). The theoretical issues (socio-cognitive dynamics of responsibility attribution, socially significant disease) and practical implications (responsibility, HIV and prevention, teachers’ training) of this research are discussed.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2011AIX10145 |
Date | 10 November 2011 |
Creators | Papathanasiou, Chrysovalantis |
Contributors | Aix-Marseille 1, Apostolidis, Thémis |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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