Dans un monde globalisé, les territoires de la périphérie du monde entrent dans un processus de changement continuel sous les contraintes de multiples acteurs, transnationaux, étatiques et locaux. Cette thèse s’est fixée comme objectif de révéler la spatialité de ces changements ainsi que les jeux d’acteurs qui y contribuent dans le cas de la Bolivie. Les hypothèses, qui postulent un irréversible processus d’autonomisation des territoires, ont résisté à l’épreuve des faits : les bouleversements politiques et sociaux intervenus pendant la période de la réalisation de ce projet. La thèse présente d’abord un positionnement épistémologique qui propose d’articuler l’espace et ses acteurs dans une perspective modélisatrice. Elle expose ensuite un cadre systémique de mise en cohérence des éléments de structuration et de changement territorial qui place, au centre, un système idéel construit à partir des signaux échangés par les acteurs afin de maîtriser ce changement territorial : signaux de domination, de pression ou de séduction engendrant des relations d’exploitation, de conflits ou de coopération. Ce système idéel est relié à des sous-systèmes matérialisés (organisation politico-administrative, système de villes et espaces de l’économie) qui subissent l’impact des changements étudiés. En effet, les politiques territoriales sont les rétroactions d’un tel système. Le traitement de chaque sous-système matérialisé correspond à un changement d’échelle géographique. Les modèles spatiaux à base de chronochorèmes complètent l’étude dynamique du changement. Ces choix méthodologiques permettent une lecture géographique des résultats suivants : - L'efficacité des mouvements sociaux réside moins dans la matrice sectorielle et professionnelle que dans leur assise territoriale .-L'État concentre ses réformes sur le sous-système matérialisé de l'organisation politico-administrative car il semble n'avoir prise ni sur le système des villes, ni sur les espaces et territoires de l'économie. Il n'est jamais parvenu jusqu'à présent à un accord qui lui aurait permis d'équilibrer dépenses sociales et investissements productifs. Un consensus social devra également être trouvé pour rendre viable un État plurinational. L'État concentre sur lui la majorité des signaux et établit ses politiques territoriales en fonction de leur pression. - La toute puissance technologique et financière des acteurs transnationaux se heurtent à l’efficacité des mouvements sociaux. Toutefois, ces acteurs restent à terme des pièces importantes d’un jeu où , pourvoyeurs d’activité et d’emplois, ils continueront à produire de l’espace et à consommer des territoires / In a globalized world, satellite territories undergo continual change process constrained by multiple, transnational, public and local actors. This thesis aims to reveal the spatiality of these changes as well as the sets of actors who contributed to it in Bolivia. The assumptions, which assume an irreversible process of empowering territories, have withstood the proof of facts : political and social upheavals occurred during the period of the realization of this project. The thesis starts with epistemological considerations which propose to articulate space and its actors in a modeling approach. Then the thesis presents a systemic conceptual framework providing coherence within territorial structuration and changes which focus on a system built from the signals exchanged by the actors to control this territorial change : signals of domination, pressure or seduction, generating relation of exploitation, adversarial or cooperation. This conceptual system is connected to effective subsystems (politico-administrative organization, system of cities and territories of the economy) which undergo the impact of the studied changes. Indeed, territorial policies are the results of the feedbacks of such a system. Dealing with each effective subsystem needs to focus on different geographical scales. The spatial models containing chronochorèmes supplement the dynamic study of the change. This methodological approach allows a geographical reading of the following results : - Social movements’ efficiency is better explained by its territorial origin than the sectoral and professional matrix. - The government focuses its reforms on the politico-administrative sub-system because it seems not to have stranglehold either on the system of cities, or on economics territories. Until now, it never managed to achieve an agreement which would have enabled to balance welfare expenditures and productive investments. A social consensus will have also to be found to make viable a multinational nation. The nation concentrates the majority of the signals and establishes its territorial policies according to their pressure. - The technological and financial all-power of the transnational actors face up to the effectiveness of social movements. However, these actors remain in the long term important providers of activity and employment and will continue to produce space and to consume territories
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2011AVIG1093 |
Date | 23 March 2011 |
Creators | Arreghini, Louis |
Contributors | Avignon, Grasland, Loïc |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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