Dans le but de présenter de nouvelles explications aux piètres résultats des décisions de fusions-acquisitions prises par les dirigeants des entreprises acquéreuses, l’hypothèse classique de la rationalité des dirigeants (l’homo œconomicus) a été remise en cause. Les dirigeants agissent souvent de façon plus ou moins entièrement rationnelle et ont tendance à présenter des biais comportementaux. Dans notre étude, nous soutenons que le biais d’excès de confiance chez les dirigeants peut jouer un rôle important dans l’explication des conséquences des fusions-acquisitions sur la performance des entreprises acquéreuses. Les opérations de prise de contrôle représentent un contexte idéal pour étudier ce biais cognitif du fait qu’elles constituent à la fois des décisions d’investissement et de financement. Nous essayons d’examiner, dans un premier temps, l’influence de ce biais sur la performance des entreprises acquéreuses en utilisant différentes mesures. Dans un deuxième temps, nous étudions le rôle modérateur des administrateurs indépendants sur la relation entre le biais d’excès de confiance chez les dirigeants et la performance des entreprises acquéreuses. Dans les deux derniers chapitres, nous avons décidé d’aller au-delà de la dimension disciplinaire réductrice des conflits d’intérêts et d’intégrer dans cette dernière des considérations cognitives et relationnelles qui contribuent à la création de valeur. Cette vision synthétique de la gouvernance, qui prend en compte les différents rôles des administrateurs indépendants (discipline, recherche de ressources, conseil stratégique), est plus susceptible de minimiser ou de contrebalancer les pertes subies par les acquéreurs excessivement confiants. / In order to present new explanations for the poor performance of the acquiring firms, the traditional hypothesis of chief executive officers (CEOs) rationality has been challenged. CEOs often act more or less entirely rational and tend to exhibit behavioral biases. In the present study, we argue that overconfidence bias among CEOs can play an important role in explaining the effect of mergers and acquisitions on the performance of acquiring firms. Takeovers represent an ideal context to study this cognitive bias because they are both investment and financing decisions. We try to examine, firstly, the effect of overconfidence bias on the performance of acquiring firms by using various overconfidence measures. Secondly, we investigate the moderating role of independent directors on the relationship between CEO overconfidence and performance of acquiring firms. In the last two chapters, we decided to go beyond the disciplinary perspective with the objective of reducing conflicts of interest and to integrate into the latter cognitive and relational considerations that contribute to value creation. This synthetic approach of governance that takes into account the various roles of independent directors (discipline, provision of resources, strategic advice and counsel), is most likely to minimize or counterweight losses incurred by overconfident acquirer.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2017LIL12004 |
Date | 14 March 2017 |
Creators | Krifa, Naoufel |
Contributors | Lille 1, Maati, Jérôme |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
Page generated in 0.0017 seconds