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La réorganisation de l'hégémonie néolibérale : une analyse néogramscienne des discours adressés par les directeurs généraux de l'UNESCO à la conférence internationale des ONG de 1977 à 2007

« Les hommes font leur propre histoire, mais ils ne la font pas arbitrairement, ils la font dans des conditions héritées du passé. » Il y a près de deux siècles, c'est la conviction qu'exprimait Marx en prenant part à l'organisation politique des travailleurs de son époque. Le développement capitaliste avait alors engendré la séparation d'une sphère d'exploitation économique distincte de l'État, celle de la société civile. Aujourd'hui, les approches sociologiques sont nombreuses à célébrer l'accroissement de la participation des acteurs de cette sphère à l'élaboration de la politique internationale. Peu réussissent toutefois à lever le flou théorique qui persiste dans la littérature quant à la nature de leur pouvoir. Notre mémoire a pour objectif de contribuer à dissiper ce flou en prenant pour objet les discours prononcés par les directeurs généraux de l'UNESCO devant la Conférence internationale des ONG au cours des trente dernières années. L'analyse de ces discours sera l'occasion d'éclairer d'un nouvel angle le rôle qu'a joué cette organisation à vocation culturelle dans la mise en oeuvre des politiques néolibérales à l'échelle planétaire. La démarche utilisée combine de manière originale le cadre théorique développé au début du siècle passé par le théoricien italien Antonio Gramsci avec la méthode d'analyse du discours politique assistée par ordinateur développée par les sociologues québécois Gilles Bourque et Jules Duchastel. Insistant sur le fait que, dans les sociétés modernes, les luttes sociales reposent davantage sur l'affrontement de différentes visions du monde que sur l'usage de la force, l'analyse du discours livrée dans notre mémoire se conclut en relevant une transformation majeure du discours de l'UNESCO dans les dernières décennies. L'UNESCO demandait auparavant l'aide des représentants de la société civile pour défendre l'ordre mondial providentialiste. Il les enjoint aujourd'hui à ne pas remettre en cause l'ordre néolibéral qui a succédé à l'ordre providentialiste. Tel est le prix demandé aux éléments modérés de la société civile en échange de leur participation à la gouvernance mondiale. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Discours politique, Gouvernance mondiale, Gramsci, Hégémonie, Néolibéralisme, Organisations internationales, Providentialisme, Société civile, UNESCO.

Identiferoai:union.ndltd.org:LACETR/oai:collectionscanada.gc.ca:QMUQ.2046
Date January 2009
CreatorsGheller, Frantz
Source SetsLibrary and Archives Canada ETDs Repository / Centre d'archives des thèses électroniques de Bibliothèque et Archives Canada
Detected LanguageFrench
TypeMémoire accepté, PeerReviewed
Formatapplication/pdf
Relationhttp://www.archipel.uqam.ca/2046/

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