L'iconographie de saint Grégoire le Grand (v.540 – 604) n'a été jusqu'à présent que très peu étudiée.Lorsqu'on connaît l'importance de ce saint dans la société médiévale, et plus particulièrement à partir du IXe siècle et jusqu'au XIIe siècle, il s'avère donc logique d'en approfondir l'iconographie et les enjeux qui s'en détachent. Riche d'un héritage antique et surtout carolingien lui conférant une autorité, l'image grégorienne souvent insérée au sein d'une image tripartite hiérarchisée (Dieu, l'homme et le livre), semble liée à plusieurs données: hagiographiques, scéniques, scripturaires ou géographiques. Elle expose les relations entre oralité et registre écrit, rend compte des changements de fonction du litteras et de l'importance de la mémorisation et témoigne d'une recherche aiguë du sens. Tendant à s’éloigner des bases hagiographiques, elle met l’accent, entre les IX et le XIe siècles, sur la vocalisation, puis, au XIIe s., sur la représentation des différentes phases de la vie d'un texte, de ce fait l'image est donc liée à la production du livre et axée sur la représentation de la transmission du savoir et de son enseignement dans laquelle la visualisation du savoir prend toute son importance (recherche généalogique et didactique centrées sur les vertus du saint). Grégoire, doué d'attributs impériaux l'élevant vers l'au-delà, est intégré à une image représentant l'invisible puisque Dieu reste caché à la vue de l 'homme. Cette image, à insérer dans le contexte liturgique et sensitif, fait non seulement écho aux principales préoccupations théologiques, morales voire canoniques de l'époque mais tente surtout de les légitimer. / The iconography of St. Gregory the Great (ca. 540 - March 12, 604) has so far been little studied, despite a resurgence of studies recognized for several decades. When we know the importance of this saint in medieval society, especially from the ninth century to the twelfth century, it seems therefore logical to study the iconographic aspects and issues emanating from it. A rich antique heritage and especially carolingian giving it authority, the Gregorian picture often inserted within an image tripartite hierarchy (God, man and the book), seems to be linked to several data: hagiographic, scenic, scriptural or geographic. It describes the relationship between oral and written records, reports changes depending on litteras and the importance of storage and research shows acute sense. Tending to move away from hagiographics bases, it emphasizes between the IXth and XIth centuries, the vocalization, and then, in the twelfth century, on the representation of the different phases of the life of a text (inspiration, transcription, writing, transmission), this that the image is linked to the production of the book focuses on the representation of the transmission of knowledge and teaching wherein the visualization of knowledge becomes important (genealogical and didactic research focus on the virtues of the saint). Gregory, endowed with imperial attributes raising him toward beyond, is integrated into an image representing the invisible because God remains hidden from the view of the man. These pictures to be inserted in the liturgical context and sensitive, are not only reflected the main concerns theological, moral or canonical time but mostly trying to legitimize them.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2012DIJOL022 |
Date | 17 November 2012 |
Creators | Lafond, Nelly |
Contributors | Dijon, Russo, Daniel, Judic, Bruno |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
Page generated in 0.0027 seconds