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La vocation médicale. Un appel à guérir? / The medical vocation. A call to heal?

Les médecins ont-ils encore « la vocation » ? Ceux qui ont entendu « l'appel » de la médecine et qui se sentent « faits pour ça » depuis tout-petits ne sont pas très nombreux. Les médecins qui « se consacrent » corps et âme à leur métier ne le sont pas plus. Certains sont encore des « passionnés », mais l'investissement personnel et le don de soi se font de plus en plus rares, à l'heure où la profession n'est plus le tout de la vie. La vocation médicale semble donc réservée à une élite, à quelques élus.Le concept même de « vocation » renvoie à un passé religieux dont la profession ne veut plus faire mémoire. L'appel de la Bible est une voix divine, la consécration s'adresse aux prêtres et aux religieux qui se donnent à Dieu, la passion ne renvoie qu'à celle du Christ. Même si la médecine peut se vivre comme un sacerdoce, quel médecin serait celui qui soigne à la façon dont le Christ-médecin guérissait les malades de l'Évangile ?Nous voulons pourtant montrer que la vocation médicale est une métamorphose de la vocation religieuse. Il existe un changement de forme et pourtant un fond commun persiste, celui d'un appel à guérir. La vocation médicale pourrait donc concerner tous les médecins, même ceux qui ne sont ni appelés, ni consacrés, ni passionnés. Chaque médecin « est fait pour » guérir. Alors que beaucoup de médecins se sentent plutôt faits pour soigner, nous pensons que le soin est un devoir d'humanité qui concerne chaque homme. Le médecin, comme tout être humain, a le devoir de soigner. En revanche, il n'a pas le devoir de guérir, mais telle est sa mission. Il n'en a pas le devoir mais il est « fait pour ça ». Telle serait la vocation de tout médecin. / Do the doctors still have a "vocation"? Few are those who heard the medical "calling" and who feel "meant for it" since childhood. Few also are doctors who "consecrate" themselves body and soul for their job. Some are "passionate" about it, but the personal investment, the gift of self is more and more seldom in today's world where the profession does not embody the entire life anymore. The medical vocation seems reserved for an elite, for the few chosen ones.The very concept of the "calling" refers to a religious past that the medical profession does not want to recall. The biblical "calling" is a divine voice, consecration is then reserved for priests and religious who give themselves to God, passion recalls only Christ's passion. Even though someone can live medicine as a sacerdoce, which doctor would be able to heal in the same way as Christ healed in the Gospel?We would like to show that the medical vocation is a metamorphosis of the religious vocation. There is a common ground and yet a different form, it's a call to heal. It could concern all the doctors, even those who are not called, consecrated, or passionate. Each doctor "is meant to heal". Even though many doctors feel they are meant to care, we think that the care is a duty for all mankind. Like every human being, doctors have the duty of care. Even though the doctors do not have the duty to heal, they have the mission to heal. They do not have the duty to heal but they are "meant for it". That would be the vocation of any doctor.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2015PESC0067
Date01 June 2015
CreatorsLe Taillandier De Gabory, Thomas
ContributorsParis Est, Fiat, Éric
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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