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Au-delà du Sonderweg. L'historiographie de la République fédérale d'Allemagne entre l'historisme et les sciences sociales (1949-1989) / Beyond the German Sonderweg. The historiography of the Federal Republic of Germany between historicism and social sciences (1949-1989)

Cette thèse analyse l’évolution de l’historiographie de la République fédérale d’Allemagne et, plus particulièrement, l’affirmation de la nouvelle histoire sociale à la lumière du rapport complexe que les historiens ouest-allemands ont entretenu avec l’historisme et la tradition historique allemande. On s’efforce de montrer dans quelle mesure les réorientations méthodologiques sont allées de pair avec l’émergence de nouvelles interprétations de l’histoire nationale et du Sonderweg allemand. On porte également une attention particulière au problème de la continuité de l’historiographie allemande entre la République de Weimar et la République fédérale d’Allemagne. C’est pourquoi la première partie de notre travail examine l’influence que Hans Rosenberg et Eckart Kehr, qui avaient rompu dès la fin de la République de Weimar avec l’histoire des idées pratiquée par Friedrich Meinecke, ont exercée sur les historiens ouest-allemands dans les années 1960. La seconde partie étudie le rôle que l’histoire structurelle a joué dans la transformation de l’historiographie allemande après la Seconde Guerre mondiale et dans la genèse de la nouvelle histoire sociale. L’histoire sociale critique, qui s’est affirmée, à partir de la fin des années 1960, sous l’impulsion décisive de Hans-Ulrich Wehler et de Jürgen Kocka, a été toutefois rapidement soumise à la critique des Cultural Studies et de l’histoire culturelle : on montrera dans la troisième partie que la concurrence entre ces deux orientations disciplinaires a conduit à une réflexion nouvelle sur les singularités de l’histoire allemande et à la remise en question de la valeur heuristique du Sonderweg. / This work studies the development of the historiography of the Federal Republic of Germany and more specifically the gradual pervasiveness of the new social history in the light of a complex relationship that historians from the Federal Republic have maintained with historicism and the German historical tradition. We shall try to demonstrate to what extent renewed research methodologies have accompanied the emergence of different interpretations of the national history and the German Sonderweg. We shall equally shed a more specific light on the question of the continuity of German historiography across the Weimar Republic and the Federal Republic era. Based on these grounds, the first part of our work provides an insight into the influence of Hans Rosenberg and Eckart Kehr, which prevailed over the community of historians in West Germany during the 1960’s, after they broke up with the doctrine of history of ideas theorized by Friedrich Meinecke, well before the end of the Republic of Weimar. The second part studies the role played by structural history in the transformation of German historiography after the Second World War and the formation of the new social history. Critical social history, whose emergence in the late 1960’s, through the decisive impetus of Hans-Ulrich Wehler and Jürgen Kocka, was nonetheless confronted to the criticisms from the Cultural Studies and cultural history: in the third part, we shall show how the opposition between these two academic orientations has resulted in a renewed reflection on the specificities of German history and the re-questioning of the heuristic value of Sonderweg.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2018SORUL085
Date21 April 2018
CreatorsPinhas, Benjamin
ContributorsSorbonne université, Raulet, Gérard
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text, Image

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