Thèse numérisée par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal. / Tout au long de cette thèse, nous examinons la gérance du corps féminin au travers du mécanisme des hormones sexuelles féminines. La question abordée ici concerne la pilule anovulante, qui est directement liée à la sexualité et à la contraception, et qui constitue une fonction réglante du corps féminin. La pilule anovulante soulève des questions chargées de sens, surtout celles qui touchent à la sexualité et l'image du corps et de soi-même. Les bases sur lesquelles les choix contraceptifs se font sont lourdement chargées de sens et dans notre culture, la responsabilité reste largement celle de la femme. Pourtant, la pilule anovulante constitue une fonction régulante du corps féminin, et cette fonction change souvent le cycle et la familiarité avec laquelle la femme se connaît. En plus, les effets secondaires de la pilule présentent un problème sérieux pour un certain nombre de femmes. Dans cette optique, examinons les récits des femmes montréalaises et des médecins pour mettre en place la question complexe de la consommation des hormones sexuelles sous forme de la pilule anovulante. J'ai travaillé avec des femmes montréalaises, âgées entre 23 et 33 ans, sur la question de la pilule. Il s'agit d'une enquête sur la problématique de pourquoi certaines femmes décident de ne pas utiliser d'hormones sexuelles et comment elles sont arrivées à ces décisions. Entre les femmes qui prennent la pilule, j'ai abordé les variances d'orientations du corps et des perceptions envers la pilule. J'ai aussi exploré les mythologies et les craintes qui accompagnent l'usage ou le non-usage des hormones, ainsi que les croyances sociales et les opinions du monde médical autour de ces drogues réglantes. Certaines femmes se mettent à questionner le processus de consommation de ces hormones, et en considèrent les effets secondaires potentiels, tels que l'infertilité ou le cancer. Mon travail considère la façon dont une compréhension médicale du corps de la femme construit celui-ci comme étant largement contrôlé par des hormones. En outre, j'ai fait des entrevues complémentaires avec des médecins montréalais, pour apercevoir leur point de vue sur la prescription de la pilule anovulante. J'examine comment l'institution médicale situe la femme dans le contexte de sa sexualité et de son identité, une orientation incorporée dans le cadre médical.
Identifer | oai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/33233 |
Date | 09 1900 |
Creators | Saylors, Karen |
Contributors | Bibeau, Gilles |
Source Sets | Université de Montréal |
Language | fra |
Detected Language | French |
Type | thesis, thèse |
Format | application/pdf |
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