En utilisant une perspective philosophique, ce mémoire explore les liens forts entre la réception spectatoriale du film Ikiru (1952) d’Akira Kurosawa et l’idée qu’une œuvre d’art peut être perçu comme une conversation d’auteur à public. L’analyse induite par l’établissement de ce rapprochement est nourrie par divers éléments connexes tel que le phénomène empathique au cinéma, la notion de l’humanisme chez Kurosawa ou la pensée morale de Stanley Cavell, qui place le cinéma comme une possibilité d’introspection et d’amélioration pour le spectateur.
Le choix de ce film pour ce qui semble être une recherche s’intéressant plus au médium et sa réception qu’à une œuvre précise est motivé par la présence d’une construction narrative très particulière; le protagoniste principal meurt au deux tiers du film. La séquence suivante, lors de ses funérailles, est une grande conversation initiée par un auditoire interne (concept cher à Kurosawa), plaçant ainsi Ikiru comme un modèle incarnant les relations complexes que nous souhaitons comprendre avec ce mémoire.
Il est donc question, dans un premier temps, de tirer une plus grande compréhension du principe de la conversation en s’appuyant sur l’œuvre et les intentions du cinéaste. Une fois les concepts importants posés, notamment la conversation interne, l’empathie et la distanciation narrative, la réception spectatorielle de la séquence des funérailles et de l’œuvre en général est disséquée. Ce n’est qu’après cela que la perspective philosophique entre complètement en jeu, l’humanisme et l’utilitarisme faisant partie de la réponse que Kurosawa donne à la question posée : qu’est-ce qu’une bonne vie? / Using a philosophical perspective, this study explores the strong links between the spectatorial reception of Akira Kurosawa's film Ikiru (1952) and the idea that a work of art can be perceived as an author-to-audience conversation. The analysis induced by the establishment of this parallel is nourished by various related elements such as the empathetic phenomenon in cinema, the notion of humanism in Kurosawa or the moral thought of Stanley Cavell, who places cinema as a possibility of introspection and improvement for the viewer.
The choice of this film for what seems to be a research focusing more on the medium and its reception than on a specific work is motivated by the presence of a very particular narrative construction; the main protagonist dies two-thirds of the way through the film. The following sequence, during his funeral, is a conversation initiated by an internal audience (a concept dear to Kurosawa), thus placing Ikiru as a model embodying the complex relationships that we wish to understand with this memoir.
It is therefore a question, first of all, of drawing a greater understanding of the principle of conversation by relying on the work and the intentions of the filmmaker. Once the important concepts are posed, including internal conversation, empathy and narrative distancing, the spectator's reception of the funeral sequence and the work in general is dissected. Only then does the philosophical perspective fully come into play, with humanism and utilitarianism being part of Kurosawa's answer to the question posed: what is a good life?
Identifer | oai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/31997 |
Date | 04 1900 |
Creators | Queenton, Jérémie |
Contributors | Froger, Marion |
Source Sets | Université de Montréal |
Language | fra |
Detected Language | French |
Type | thesis, thèse |
Format | application/pdf |
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