La présente thèse analyse deux romans et un essai de Mudimbe, dont l’œuvre exploite les enjeux de l’héritage colonial sur la conscience de l’intellectuel africain. Composé de romans sous la forme d’un monologue, notre corpus présente un « Je » (ancien colonisé) qui met en procès un « Autre ». Si cet « Autre » peut prendre plusieurs formes (le colonisateur, l’Occident, la femme occidentale, le missionnaire, et même l’Afrique), il reste que les rapports que le sujet postcolonial entretient avec ces différentes formes d’altérité ont en commun d’être marqués négativement.
Le travail consiste à déterminer ce qui préside à ces rapports négatifs à l’Autre, rendant toute relation intersubjective presque impossible. L’hypothèse principale est que l’expérience coloniale serait à l’origine du déséquilibre du « je », lequel impacte sur la relation à l’Autre. Cependant, l’analyse montre qu’il est plus approprié de dire que le rapport à l’Autre est biaisé par deux déterminismes : l’histoire coloniale et le déterminisme social. Entre les eaux représente l’Autre par le christianisme ou le marxisme et L’Écart par l’histoire ou la psychanalyse, L’Autre face du royaume (essai) le représente par l’ethnologie, science coloniale. Toutefois, après avoir essayé de prendre ses distances avec ce qui représente l’Occident, sans vraiment y parvenir, le sujet postcolonial déroute le lecteur en refusant d’embrasser son Afrique. Au final, le sujet postcolonial, loin d’idéaliser l’Afrique ou d’en faire un paradis à retrouver, ou de se confondre au maître occidental, ne renie ni l’un ni l’autre. Il ouvre ainsi la voie à une identité hybride.
Identifer | oai:union.ndltd.org:uottawa.ca/oai:ruor.uottawa.ca:10393/43162 |
Date | 18 January 2022 |
Creators | Kavaka, Noel |
Contributors | Kavwahirehi, Kasereka |
Publisher | Université d'Ottawa / University of Ottawa |
Source Sets | Université d’Ottawa |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Thesis |
Format | application/pdf |
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