Ce mémoire est dédié à la recherche sur l'évaluation de la production orale en francisation. Il tente de définir le concept de compétence communicative et de faire le point sur l'évaluation de cette compétence. Plus particulièrement, ce mémoire s'intéresse à la façon dont des enseignants, qui travaillent avec une clientèle allophone adulte dans une commission scolaire de Montréal, s'y prennent pour évaluer la compétence communicative à l'oral des étudiants. Dans la pratique, il existe une grande disparité dans l'évaluation de la production orale parce que cette activité revêt une large part de subjectivité. La littérature révèle que des facteurs personnels (entre autres) influencent grandement le jugement des évaluateurs. Ce problème d'inconstance entre les évaluateurs a été le point de départ de notre recherche. Le but de la recherche était double. D'abord, nous voulions découvrir quels aspects de la compétence communicative retiennent l'attention des enseignants quand ils évaluent des étudiants. Ensuite, nous souhaitions connaître les critères d'évaluation personnels des enseignants et ce, pour mieux comprendre d'où provient le manque de constance entre les évaluateurs et éventuellement, pour proposer des pistes de solutions à ce problème. Pour atteindre ce double objectif, nous avons conçu une expérimentation qui a consisté à faire évaluer par cinq enseignantes oeuvrant dans une commission scolaire de Montréal la performance de quatre étudiants de niveau avancé, lors de l'examen oral sommatif. Les cinq enseignantes ont pris des notes au fil du visionnage. Nous avons mené subséquemment une entrevue semi dirigée qui visait à découvrir leurs critères d'évaluation personnels, pour les analyser et les comparer. De prime abord, nous avons constaté que la note accordée à chaque étudiant variait beaucoup d'une enseignante à l'autre, allant de très bonne à très mauvaise (voire échec). L'analyse qualitative des commentaires des enseignantes nous a permis de découvrir qu'elles n'ont pas toutes les mêmes attentes face aux étudiants, qu'elles n'ont pas la même compréhension des composantes de la compétence communicative et qu'elles prennent beaucoup de liberté vis-à-vis des recommandations ministérielles (allant jusqu'à délaisser la grille d'évaluation du ministère), jugeant souvent les critères d'évaluation prescrits par la grille si imprécis qu'elle devient inutilisable. Le manque d'instrument de mesure précis et l'absence de consensus entre les participantes au sujet de la définition des composantes de la compétence communicative semblent être la cause de l'inconstance entre les évaluateurs. De plus, nous avons constaté qu'outre les composantes langagière (qui englobe la phonologie, la précision linguistique et l'aisance) et textuelle (la cohésion et le cohérence), qui sont généralement invoquées par les enseignantes pour justifier leurs notes, des composantes telles que l'utilisation de stratégies de communication non linguistiques, la compétence interactive et certaines caractéristiques personnelles des étudiants peuvent avoir, selon les enseignantes, une influence majeure sur le résultat de ces derniers. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Évaluation, Compétence communicative, Francisation, Production orale.
Identifer | oai:union.ndltd.org:LACETR/oai:collectionscanada.gc.ca:QMUQ.844 |
Date | January 2007 |
Creators | Trottier, Sara |
Source Sets | Library and Archives Canada ETDs Repository / Centre d'archives des thèses électroniques de Bibliothèque et Archives Canada |
Detected Language | French |
Type | Mémoire accepté, PeerReviewed |
Format | application/pdf |
Relation | http://www.archipel.uqam.ca/844/ |
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