La gendarmerie nationale est un service public de la sécurité. Le caractère mixte de ses attributions laplace sous divers rattachements organiques. Spécifique, l’institution étend son champ de compétencedans de nombreux domaines, mais l’oscillation entre les fonctions policières et militaires engendre unepléthore de critiques, tant internes qu’externes. La période du début du XXème siècle n’est, d’ailleurs,que peu propice à la gendarmerie. L’arme est étroitement contrôlée, réminiscence du politique àl’égard d’une troupe supposée « prétorienne ». Les gendarmes sont, à la fois, valorisés parl’apposition, à leur appellation professionnelle, de la distinction ancestrale de « soldat d’élite » maisdeviennent, également, les souffres-douleurs de cette société en pleine mutation. La première guerremondiale aggrave la donne. Vilipendés par les Poilus, ces personnels, qualifiés de « cognes » etd’ « embusqués », sont victimes d’agressions verbales et physiques permanentes. Ils endurent lesobjurgations des populations civile et militaire. L’adoption de réformes est difficile. Elle estcontingentée par des impératifs politiques, budgétaires et militaires. Malgré l’ensemble de cescontraintes, l’implication des pandores reste entière. Présents en métropole, aux colonies, sur lesthéâtres d’opérations extérieures, à l’étranger, ils permettent d’imposer ce corps à vocation interarmeset interservices, polyvalent ainsi que protéiforme. A force de volonté et de déterminisme, lesgendarmes influent sur la marche de l’histoire. De 1900 à 1918, ils façonnent, par leur engagement, lagendarmerie actuelle. / The National Gendarmerie is a public service in charge of security. The double nature of its remitplaces it under several jurisdictions. Being specific, the institution extends its range of competence tovarious fields, but the oscillation between its police and military functions generates a multitude ofcriticisms, both internal and external. The period of the early 20th century, anyway, was somewhatunfavourable to the Gendarmerie. The force is then closely controlled, a reminiscence of thegovernment against troops viewed as praetorian. The gendarmes, commended by the adjunction, totheir professional designation of the ancestral distinction “elite soldiers”, also became, at the sametime, the scapegoats of a society undergoing major changes. WWI made the deal even rougher.Reviled by the rank and file, dubled as “the fuzz” and “shirkers”, the personnel fell prey to ceaselessverbal and physical aggression, suffering reproaches from both civilians and military. Passing reformsproved uneasy, restricted as the were by political, budgetary and military pregnant dictates. In spite ofthat chain of constraints, the dedication of the “Pandores” remained absolute. Their presence inmetropolitan France, in the colonies and in the theatres of operations abroad, made it possible toestablish the force as indispensable, with its interforce and interservice dedication and itsmultifunctional protean quality. By dint of strongwill and determination, the gendarmes influenced thecourse of history. Between 1900 and 1918, by their commitment, they shaped the present-dayGendarmerie.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2011BOR40038 |
Date | 21 October 2011 |
Creators | Baudonet, Pascal |
Contributors | Bordeaux 4, Gallinato, Bernard |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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