L’épitaphe est porteuse de valeurs, au premier chef identitaires et mémorielles. L’espace étudié, l’Aquitaine Seconde et la Novempopulanie aux IVe-VIIIe s. se montre, en raison d’une romanité marquée, d’un christianisme naissant et des migrations wisigothiques et franques, un terrain de jeu idéal pour discuter les identités en termes de transformations, crises en encore constructions. Reste à savoir comment les inscriptions funéraires prennent part au débat, ce qu’elles révèlent, ou non, de ces bouleversements. Or nos documents n’amènent pas si simplement dans le champ de l’histoire évènementielle ni même dans celui d’une histoire de la christianisation. Les limites des sources (datation, dispersion, laconisme) conduisent au glissement des questionnements : ne pas s’arrêter à ce que l’épitaphe dit mais réfléchir à ses manipulations. Il s’agit, en évaluant les identités transmises, en estimant la portée mémorielle de l’épitaphe, de s’interroger sur les facteurs qui poussent une part de la société du Sud-Ouest gaulois à recourir à l’écrit lapidaire. Avant d’assumer une fonction, l’épitaphe relève d’une intention, déterminée en partie par un environnement, social et culturel, peut-Être par des habitudes. Ainsi pris, le tournant invite à une autre approche des documents, celle des pratiques, des gestes, des publics et in fine celle de la culture (des cultures) qui les produit. Ce travail, fondé sur un recueil des inscriptions des régions étudiées, défend une vision globale de l’objet épigraphique, vision qui repose sur des regards tant archéologique qu’historique qui convergent vers une question : le choix de l’épitaphe et ses usages entre Loire et Pyrénées, aux IVe-VIIIe s. / The epitaph carries values of identity and memories. The regions under study, the Aquitaine Seconde and the Novempopulanie between the IVth and VIIIth c., are a perfect playground to discuss the transformation, crisis and construction of identities. Romanitas, the emergence to christianism as well Frankish and Wisigothic migrations also play important parts in this context. The underlying question is to determine to what extent funerary inscriptions can be relevant to this debate, if they reveal, or not, these changes. Our epigraphic documents do not necessarily refer to evental history nor do they evoke clearly the christianisation of territory. However the approximate dating of these sources, their scattering and their terseness, encourage us to go beyond the script itself and rather to consider its usage. In other words, the aim is to evaluate identities which are passed and their remembrance value to understand what are the factors that have fostered the choice of the epitaph by a part of the society of the south west Gallia. Prior to assuming informative and commemorative roles, the epitaph is firstly a cultural and social practice, probably motivated by habits. This perspective calls for a different approach of the epitaph, which focuses on the environment, culture and practices that produce it. This work, based on a corpus of the inscriptions of Aquitaine Seconde and Novempopulanie, defend a global vision of the epigraphic object, since its creation to its reception by different audiences. This perception being on both historical and archeological point of views, animated by a common theme: the choice and the uses of the epitaph between Loire and Pyrenees from the IVth and VIIIth c.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2014PA040135 |
Date | 08 November 2014 |
Creators | Uberti, Morgane |
Contributors | Paris 4, Baratte, François |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text, Image |
Page generated in 0.0023 seconds