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Étude de la diversité des populations historiques de Montréal et de Québec par l’analyse de la morphologie dentaire : le cimetière catholique de la première église Notre-Dame (1691-1796) et le cimetière protestant Saint-Matthew de Québec (1771-1860)

Deux principaux événements colonisateurs ont apporté de nouvelles vagues de migration au Québec : La fondation de la Nouvelle France, de 1608 à 1763 et la conquête du territoire par les Britanniques après 1763. Afin d’étudier les différences et similarités entre ces dernières et les interactions possibles entre les migrants et les communautés locales déjà présentes sur le territoire, la morphologie dentaire, un outil permettant de proposer des interprétations d’ordre paléogénétique sur l’origine des populations passées, a été analysée pour les deux groupes suivants: 37 individus provenant du cimetière de la première église Notre-Dame à Montréal (1691-1796); et 61 individus provenant du cimetière de Saint-Matthew à Québec (1771-1860). À cette fin, le protocole de l’Arizona State University -Dental Anthropology System a été utilisé pour la collecte de données. La mesure moyenne de divergence et une analyse d’hétérogénéité des populations (Matrice R et Fst modifiés pour les données non-métriques) ont été ensuite calculées. Les valeurs de biodistance confirment que la majorité des individus observés pour les deux collections sont d’ascendance européenne. L’analyse intra-populationnelle a aussi permis d’identifier certains individus, probablement métis, qui s’approchent de la variation amérindienne. Il semble aussi, selon la matrice R et les valeurs Fst calculées pour les deux échantillons, que Notre-Dame est légèrement plus hétérogène et semble avoir incorporé une composante amérindienne un peu plus importante que Saint-Matthew, probablement par métissage, faisant suite, par exemple, à l’incorporation d’individus Amérindiens convertis dans les premières sociétés coloniales. Bien que nos résultats soient très préliminaires, la relation qu’ont entretenue ces deux populations d’origine européenne avec les populations locales, semble avoir varié au cours du temps, en fonction du contexte politique et économique des différentes vagues de migration européenne. Le degré de métissage plus élevé à Montréal au XVIIIe siècle qu’à Québec au XIXe siècle pourrait ainsi refléter un besoin plus pressant de la part des premiers migrants européens de se faire des alliés amérindiens en vue de la réussite du projet colonisateur. / Two colonisation events occurred in Quebec, from 1608 to 1763 (New France), and after 1763 (British Regime), providing new waves of immigrants. In order to examine differences and similarities between the latter waves and the possible interactions between the immigrants and the local communities already living on the territory, dental morphology, which allows us to propose paleogenetic interpretations on the ancestry of past populations, has been analysed for the following two groups: 37 individuals from the cemetery of the Première Église Notre-Dame in Montreal (1691-1796); and 61 individuals from the cemetery of Saint-Matthew in Quebec City (1771-1860). We used the Arizona State University’s -Dental Anthropology System protocol for the observation of dental traits. Mean measures of divergence and population heterogeneity analysis (R Matrix and Fst modified for non-metric data) were calculated. Biodistance values confirm that the majority of the analysed individuals from both collections were of European ancestry. However, intra-population analysis was able to identify certain individuals who were closer to Native American variation. Furthermore, results of R matrix and Fst tests showed that Notre-Dame sample was slightly more heterogeneous. It seemed to have incorporated more of a Native American component than Saint-Matthew, probably through admixture, which was a consequence of the assimilation of “Christianised” Native Americans within the early colonial society. Therefore, although our results are preliminary, interactions between Europeans and local groups seem to have changed through time as a result of colonisation. The higher levels of admixture in the 18th century Montreal (in comparison to the 19th century Quebec City) might reflect a rather urgent need from the first European migrants to set up alliances with Native Americans for the long-term viability of the colony.

Identiferoai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/18398
Date12 1900
CreatorsB-Hardy, Marie-Hélène
ContributorsRibot, Isabelle, Grimoud, Anne-Marie
Source SetsUniversité de Montréal
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeThèse ou Mémoire numérique / Electronic Thesis or Dissertation

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