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Maurice Merleau-Ponty et Jean Epstein. La science secrète du cinéma. / Maurice Merleau-Ponty et Jean Epstein. The secret science of cinéma

Cette thèse tente d’initier un dialogue entre la philosophie de Maurice Merleau-Ponty et l’oeuvre théorique du cinéaste Jean Epstein. Située à la frontière poreuse entre la phénoménologie et l’esthétique du cinéma, elle souligne la profondeur de l’approche proposée et permise par la pensée de Merleau-Ponty, en particulier à travers les pistes ouvertes par ses notes préparatoires du cours Le monde sensible et le monde de l’expression (1953), publiées en 2011. Cette recherche adopte donc une perspective réflexive et interrogative sur la posture du phénoménologue. La première partie met en avant l’importance du rapport ambigu de la phénoménologie merleau-pontienne au langage verbal et les difficultés qu’elle rencontre pour se penser elle même en tant que fait linguistique. Cette ambiguïté se trouve à la racine d’un « besoin » virtuel d’image,mais également de certaines « résistances » à la participation active du cinéma dans la constitution du savoir.Les deuxième et troisième parties de la recherche mettent directement en place la confrontation avec la pensée de Jean Epstein. Elles se concentrent respectivement sur la notion de réversibilité, à la fois comme concept et comme procédé cinématographique; puis sur l’idée du cinéma comme « pensée » artificielle,autonome et expressive. En retraçant l’évolution de la « parole du cinéma » dans l’oeuvre d’Epstein, on découvre certaines problématiques partagées avec l’ontologie de la Chair de Merleau-Ponty. La dernière partie de la thèse reprend une série de propositions critiques de cette ontologie fondées sur des concepts émanant de l’image en mouvement. Au final, cette recherche propose de voir dans les crises internes de l’appareil conceptuel de Merleau-Ponty, une possibilité de pratiquer une philosophie du cinéma. / This thesis attempts to initiate a dialogue between Maurice Merleau-Ponty’s philosophy and the theoretical works of director Jean Epstein. Situated at the porous borders of phenomenology and visualstudies, it underlines the depth offered by Merleau-Ponty’s approach. It gives a specific attention to the newleads opened by the preparatory notes to his lessons « Le monde sensible et le monde de l’expression »(1953), published in 2011. This research adopts a reflexive and interrogative perspective towards thephenomenological « posture ». The first part insists on the importance of the ambiguous attitude of Merleau-Ponty’s phenomenology towards verbal language, and on the difficulties it encounters to conceive itself as alinguistic fact. This ambiguity gives its roots to a virtual « need » for images, but also to several« resistances » against the active participation of cinema in the constitution of knowledge. The second andthird part of the research directly instigate the confrontation with Jean Epstein’s thinking. They focus respectively on the notion of « reversibility », both as concept and as a cinematographic effect; then on thenotion of cinema as an artificial, autonomous and expressive form of thought. By tracing the evolution of the« cinematic speech » in Epstein’s works, several problematics appear to be shared with Merleau-Ponty’sontology of Flesh. The fourth and last part of the thesis presents a series of critical propositions based on the concepts emanating from the moving picture. In the end, this research suggest the possibility to practice a« cinematic » philosophy within the internal crisis of Merleau-Ponty’s conceptual structure.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2014PA030165
Date12 December 2014
CreatorsSlock, Ken
ContributorsParis 3, Dubois, Philippe
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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