Il est maintenant bien établi en psychologie qu’une part significative des comportements et des choix sont influencés par des processus non-conscients. Les comportements alimentaires n’échappent pas à cette règle. L’objectif de cette thèse consistait à adapter et utiliser des méthodologies et les avancées issues de la psychologie cognitive pour étudier les comportements alimentaires. A cette fin, un paradigme d’amorçage a été utilisé. L’amorçage repose sur le fait que la perception d’un stimulus (l’amorce), qu’elle soit consciente ou non, peut entrainer une modification du traitement d’un autre stimulus (la cible), et aboutir à une modification du comportement. Evolutivement et fonctionnellement étroitement liée à l’alimentation, l’olfaction s’avère être une modalité particulièrement intéressante pour l’étude d’effets d’amorçage implicites sur des comportements alimentaires. Quatre études ont été mises en place pour étudier les effets d’odeurs alimentaires sur des choix alimentaires et des consommations. Pour la première fois, nous avons apporté des preuves scientifiques montrant : (1) qu’une odeur de fruit non-consciemment perçue peut avoir un impact sur les intentions de choix et sur les choix en situation réelle de consommation chez des adultes « sains », les guidant vers plus de fruits ou légumes ; (2) qu’une odeur de viande diffusée peu de temps avant le déjeuner semblerait pouvoir augmenter la consommation du plat principal chez des personnes âgées atteintes de la maladie d’Alzheimer. L’ensemble de ces résultats vient appuyer l’idée que l’utilisation d’amorces (olfactives) alimentaires conduirait à l’obtention d’effets « amorce-spécifique » / It is now well established in psychology that a significant part of human behaviours and decision-making is influenced by unconscious processes. Eating behaviours do not escape to this rule. The aim of this thesis consisted in adapting and using methodologies and advances from cognitive psychology in order to study eating behaviours. To this end, a priming paradigm was used. This paradigm is based on the fact that the perception of a stimulus (the prime), whether it is consciously or unconsciously perceived, may modify the processing of another stimulus (the target), and have an impact on a subsequent behaviour. Evolutionarily and functionally closely related to food, olfaction represents a modality particularly interesting to study implicit priming effects on eating behaviours. Four studies have been carried out to study the effects of food odours on food choices and intake. For the first time, scientific evidences have been provided to reveal: (1) that non-consciously perceived fruity odours can impact intentions of choices and choices in a real situation of consumption in ‘healthy’ adults, guiding them toward more fruit and vegetables; (2) that an odour of cooked-meat, diffused before lunchtime, would seem to be able to increase the intake of the main course, in elderly people with Alzheimer's disease. Taken together, these results support the idea that the use of (olfactory) food primes would lead to priming effects ‘specific to the food cue’
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2013DIJOS051 |
Date | 02 December 2013 |
Creators | Gaillet-Torrent, Marie |
Contributors | Dijon, Sulmont, Claire, Chambaron-Ginhac, Stéphanie |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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