Par sa durée autant que par l’ampleur des effectifs engagés, la Première Guerre mondiale pose particulièrement la question du maintien de l’ordre et de la discipline aux armées. Déployés dans la zone des armées dès la déclaration de guerre, des détachements de gendarmerie y sont réorganisés à plusieurs reprises. Après avoir dirigé la mobilisation générale, ils veillent à la fluidité et à la sécurité de la circulation et assurent la régulation du trafic. Dans les cantonnements, les gendarmes des prévôtés interviennent également pour maintenir les hommes dans l’obéissance et le respect des directives du commandement. Ils sont aussi disposés en barrage, durant la bataille, pour réprimer la désertion qu’ils traquent jusqu’à l’intérieur. Leur échoient en outre la gestion et la surveillance des prisons prévôtales, bientôt réputées être le « cauchemar » de l’arme. En certaines circonstances, et alors que sont massées des troupes en nombre considérable, leur mission s’étend au contrôle de l’hygiène et aux soins des soldats. Pourtant, à l’issue de la guerre, l’image de la gendarmerie s’est considérablement dépréciée, comme en témoigne le développement du thème des gendarmes pendus par la troupe. / Because of its long duration as much as because of the vast number of troops engaged, the First World War posed the problem of maintaining order and discipline in the French armies in a particularly acute form. The task fell in a large part to the Gendarmerie, detachments of which were stationed in the armies’ sector since the outbreak of war. On several occasions the Gendarmerie had been reorganized. After having supervised the mobilization, it provided security for army movements and was responsible for traffic control. In the troop encampments the gendarmes of the military police enforced obedience to orders and ensured the implementation of directives from the (army) command. During the battle, they were arranged in roadblocks to repress deserters, whom they pursued up to the inland. Among their duties, there was also the administration and surveillance of military prisons, a task soon recognised to be a ‘nightmare’ for the service. In certain circumstances, when large masses of troops were jam-packed together, the Gendarmerie even assumed responsibility for soldiers’ personal hygiene and welfare. However, by the end of the war, the men’s respect for the Gendarmerie had declined markedly, evidenced by the spreading of the legend of gendarmes hanged by the rank-and-file.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2010PA040072 |
Date | 03 May 2010 |
Creators | Panel, Louis N. |
Contributors | Paris 4, Luc, Jean-Noël |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
Page generated in 0.0065 seconds