Return to search

De la description à la prescription : recherches pour une phénoménologie de la normativité à partir de l'oeuvre de Husserl

"Thèse en cotutelle" / Si certains héritiers de la phénoménologie ont cherché à libérer l’apparaître des normes qui lui étaient imposées, il en allait autrement chez Husserl. Les normes étaient d’abord appliquées aux visées de sens elles-mêmes, lesquelles étaient dites « correctes » ou « incorrectes ». Autre façon de dire que la phénoménologie ne pouvait faire l’économie des normes : point de description sans prescription, et sans prescription à la description. Dire que le projet phénoménologique est essentiellement descriptif, c’est cependant admettre que les normes s’y tiennent en retrait. Le premier défi d’une phénoménologie des normes est donc de les mettre au jour. De plus, en son versant critique, la phénoménologie des normes doit justifier notre droit de les poser et de les appliquer normativement. À ce titre, elle sera une phénoménologie du caractère normatif des normes. Suivant les traces de Husserl, nous considèrerons d’abord les enjeux normatifs liés à la logique, puis les autres normes reconnues par lui. Ces normes étant assimilées à l’obtention d’une évidence ou d’un certain type d’évidence, elles avaient toutes un usage théorique. Nous ferons cependant l’hypothèse que certaines normes peuvent avoir un usage pratique. Cette hypothèse se heurtera à un obstacle de taille chez Husserl, qui proposait de justifier les devoirs pratiques grâce aux valeurs et non par les normes. Déconstruisant chacun des présupposés normatifs ayant conduit Husserl à recourir aux valeurs en éthique, nous paverons la voie à une éthique phénoménologique, normative et suspensive. Mots-clés : phénoménologie, Edmund Husserl, normativité, normes, logique normative, éthique, valeurs, volonté, action, devoir. / If some of phenomenology’s heirs sought to free that which appears from the norms imposed upon it, it was not Husserl’s main concern. He applied norms foremost to sense itself, which was then said to be « correct » or « incorrect ». This was another way of saying that phenomenology could not avoid norms : no description without prescription, and without prescription to description. To say that the phenomenological project is essentially descriptive is to admit that norms keep out of the limelight in phenomenology. The first challenge of a phenomenology of norms is therefore to shine a spot upon them. Moreover, in its critical orientation, a phenomenology of norms must justify our right to posit and apply them normatively. As such, it is a phenomenology of the normative character of norms. Following Husserl’s reflection, I will first consider the normative stakes linked to logic and then the other norms he recognized. As norms were assimilated to evidence or to some type of evidence, they all had a theoretical use. I will assume, however, that some norms may have a practical function. This hypothesis will encounter a major obstacle, as Husserl proposed to justify practical ougths by means of values instead of norms. By deconstructing each of the normative presuppositions that led Husserl to rely on values in ethics, I will pave the way for a phenomenological, normative and suspensive ethic. Keywords : phenomenology, Edmund Husserl, normativity, norms, normativ logic, ethic, values, will, action, ought.

Identiferoai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/27800
Date24 April 2018
CreatorsDesmeules, Marie-Hélène
ContributorsArrien, Sophie-Jan
Source SetsUniversité Laval
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
Typethèse de doctorat, COAR1_1::Texte::Thèse::Thèse de doctorat
Format1 ressource en ligne (xii, 508 pages), application/pdf
Rightshttp://purl.org/coar/access_right/c_abf2

Page generated in 0.0023 seconds