Changements climatiques, « trou » dans la couche d’ozone, dérèglement du cycle du carbone, érosion de la biodiversité ; l’ensemble de ces éléments atteste d’une amplification et d’une accélération contemporaine des perturbations dans les processus de structuration du système planétaire (Ecosphère) faisant écho à la progression de violences conjoncturelles et structurelles mettant en péril le « bien vivre » des sociétés et des individus les composant (Anthroposphère). Plus que sa dimension financière, à laquelle elle ne peut être réduite, la crise actuelle possède un aspect multiple et global qui met en lumière les caractères « insoutenable » (écologiquement) et « insupportable » (socialement) du modèle de développement contemporain. Dans ce cadre, ces éléments seront appréhendés à partir de la notion d’ordre et plus spécifiquement de la relation Ordre du Monde (OdM) Ordre Mondial (OM), afin de déterminer les conditions de leur compatibilité. Si l’Ordre du Monde renvoie à l’ensemble des lois naturelles du Cosmos, l’Ordre Mondial reste, malgré son utilisation récurrente, une notion à (re)construire. L’origine de notre réflexion se situe en ce sens dans la confusion récurrente qui existe entre deux réalités différentes, le Système Mondial Capitaliste (SMC) et l’Ordre Mondial. Cet amalgame résulte d’un double mouvement : la « naturalisation » du Système Mondial Capitaliste d’un côté et la « mystification » de l’Ordre Mondial de l’autre, qui tendent tous deux, conjointement, à réduire le second (Ordre Mondial) au premier (Système Mondial Capitaliste). Afin de dépasser ces contradictions apparentes, il conviendra de s’interroger sur les modalités de la transition vers un Ordre Mondial post-capitaliste, fondé sur l’en-commun ; dans cette optique, on s’interrogera plus particulièrement sur les voies de l’émancipation pensées à partir de l’Amérique latine. / Climate change, “hole” in the ozone layer, disorders of the carbon cycle, erosion of the biodiversity; all these elements gives evidence of an increase and a contemporary acceleration of the disturbances in the processes of structuring of the planetary system (Ecosphere) echoing the progress of cyclical and structural violence putting in danger the “good life” of societies and individuals composing them (Anthroposphere). More than her financial dimension, to which she cannot be reduced, the current crisis possesses a multiple and global aspect which brings to light the characters “unsustainable” (ecologically) and “unbearable” (socially) of the model of contemporary development. In this frame, these elements will be viewed from the notion of order and more specifically the relation Earth Order - World Order, to determine the conditions of their compatibility. If Earth Order refers to all the natural laws of the Cosmos, the World Order remains, in spite of its recurring use, a notion to build. The origin of our reflection is this way situated in the recurring confusion that exists between two different realities, the Capitalist World System and the World Order. This mixture results from a double movement: the “naturalization” of the Capitalist World System on one side and the “mystification” of the World Order of the other one, which aim both, jointly, to reduce the second (World Order) to the first one (Capitalist World System). To go beyond these seeming contradictions, it will be advisable to wonder about the modalities of the transition towards a World Order post-capitalist, based on the “shared-common”; in this optics, we shall wonder more particularly about the ways of the emancipation from the Latin America.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2012DIJOD004 |
Date | 05 November 2012 |
Creators | Barbosa, Julien |
Contributors | Dijon, Fritz, Jean-Claude |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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