Cette thèse propose une analyse géo-historique des politiques publiques en faveur de la culture et leurs articulations avec la métropolisation : l’ouverture de grands équipements culturels en banlieue, la production de nouvelles destinations touristiques et l’absorption des banlieues dans de nouveaux périmètres politiques, obligent en effet à repenser les rapports entre le centre et ses périphéries. Dans cette perspective, la dynamique géopolitique, c’est-à-dire l’institutionnalisation de la Métropole du Grand Paris, produit incontestablement des effets sur le territoire francilien. Il suffit d’observer le succès généralisé du concept de polycentrisme pour qualifier les stratégies métropolitaines et le recours aux stratégies de polarisation et de mise en réseaux ou clusters. Si de nombreux territoires participent de cet engouement généralisé, qui fait basculer la culture dans le tropisme de la créativité, certains d’entre eux disposent de ressources supérieures à la moyenne. Sur ce point, la banlieue ouest est exemplaire. La Vallée de la culture, le projet de l’île Seguin faisant figure de proue, confirme le désir de centralité d’un territoire dont l’embourgeoisement précoce et continu et l’entente politique ont su patiemment constituer. Pour autant, des dynamiques similaires impliquant l’emploi des mêmes instruments d’action publique, tentent de perturber le déplacement progressif de la centralité parisienne vers l’ouest. En témoigne la démarche particulière de Plaine Commune. Un grand partage se dessine, entre un archipel de pôles ultra-connectés et des mondes périphériques résiduels. Dans cette perspective, la métropole culturelle fait-elle système? Comment la métropolisation produit de nouveaux territoires culturels et leur articulation? Quelles sont les effets autant de standardisation et de différenciation des politiques publiques sur le territoire métropolitain? Quelles sont finalement les nouvelles fonctions politiques de la culture à l’heure du Grand Paris? / This thesis proposes a geohistorical analysis of cultural policies and their entanglement with metropolisation: from the implementation of major suburban cultural facilities and the creation of new tourist destinations, to the absorption of the Suburbs into new political spheres. All of which compels us to rethink the relations between the Center and its periphery. In that perspective, the geopolitical dynamic, meaning the institutionalization of the “Grand Paris” (Greater Paris) project, undeniably impacts the Ile-de-France area. One only needs to observe the generalized success of polycentrism, the resort to strategies of polarization and clusters, to construe the metropolitan strategies at work. While several territories have embarked on this generalized enthusiasm, which propels culture into creative tropism, some of them possess greater resources. In that regard, the western suburban area acts as a model. The “Vallée de la culture”, with the “île Seguin” project as its figurehead, reiterates the desire to centralize a territory, whose early and continuous enrichment have been patiently built up. Similar dynamics with similar tools of public action are being used by the northern suburban area in an attempt to disrupt this shift of Parisian centrality to the West. Meanwhile, the cultural relegation of the outskirts seems to be ongoing. In that context, does the cultural metropolis constitute a system? How does metropolization create new cultural territories? What is the impact of public action on the metropolitan territory in terms of standardization and differentiation? And finally, what are the new political functions of culture at the time of the “Grand Paris”?
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2017PA01H125 |
Date | 04 December 2017 |
Creators | Rouchi, Camille |
Contributors | Paris 1, Gravari-Barbas, Maria |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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