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Langage(s) et pouvoir symbolique en organisations / Language(s) and symbolic power in organizations

La thèse interroge la façon dont les organisations imposent leurs attendus comportementaux et verbaux à leurs membres. Elles utilisent le caractère codique de la langue comme technique d’asservissement. Par la seule parole, elles inscrivent leur pouvoir dans une hiérarchie de places, de statuts et de comportements. Cependant, le maître n’est jamais totalement puissant, ni le serviteur totalement dominé. Nous pensons qu’une négociation des rôles se joue dans le verbe et dans les postures qui sont en partie contestés et recréés par les individus. Dans le cadre du déploiement d’un projet de management de la performance chez Schneider Electric et lors de cours de communication donnés à des élèves ingénieurs au CNAM, nous avons observé comment les individus s’approprient le langage et l’ethos prescrits par l’organisation. Une mimesis par rapport aux modèles prônés est à l’œuvre. Cependant, elle n’est pas une duplication mais une recréation. Le désir de correspondre aux modèles de l’organisation se heurte à l’envie d’être soi, c’est-à-dire unique. Au sein d’une forêt de symboles et de mythes qui engendrent des figures de la domination, les individus dupliquent, résistent et composent. A leur recréation se mêle une quête identitaire. Ils procèdent à une reconstruction de soi permanente car l’identité n’est pas un processus figé. Cependant, la mise en cohérence des parcours passe par une mise en récit de soi. / The thesis queries how organizations impose their behavioral and verbal expectations to their members. They use the coding nature of the language as a technique of enslavement. By the sole language, they settle their authority in a hierarchy of places, statuses, and behaviors. However, the master is never totally powerful, nor is the servant totally dominated. We believe that a negotiation for the roles takes place in the words and the postures that are partly challenged and re-created by individuals. During the deployment of a project of management of the performance at Schneider Electric, as well as during communication courses to engineering students at the CNAM, we observed how people appropriate the language and ethos prescribed by the organization. A mimesis of the prescribed models is at work. However, it is not duplication but re-creation. The desire to match the models of the organization faces the urge to be oneself, that is to be unique. In the midst of a forest of symbols and myths that create figures of domination, individuals duplicate, resist, and make up. Their re-creation mingles with an identity quest. They are a permanent rebuilding self-esteem because identity is not a static process. However, implementing the consistency of the route passes through a story in itself.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2012PA040102
Date20 January 2012
CreatorsAvisseau, Cendrine
ContributorsParis 4, Almeida, Nicole d'
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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