L’intervention en périphérie d’aire protégée visant l’amélioration de la conservation est une démarche largement partagée par les programmes de conservation depuis les années 1990. Il s’agit pourtant d’un postulat, que nous voulons réexaminer grâce à la situation du Parc du W (Bénin, Burkina Faso, Niger). Ce Parc est un complexe transfrontalier d’aires protégées, confronté à la pénétration illégale de troupeaux bovins transhumants conduits par des bergers peuls à la recherche de pâturage.Nous identifions d’abord les différents espaces où se jouent les relations entre le Parc et les pasteurs. Au-delà d’une périphérie proche, déjà prise en compte par le Parc, les espaces d’interaction dépassent, par des effets indirects, l’échelle de la mobilité des pasteurs. Ils englobent non seulement une aire d’attraction mais des espaces plus lointains, qui comprennent tous les pôles d’accueil pastoraux de la région. Nous analysons les facteurs de l’attractivité relative de ces espaces. Nous décrivons ensuite les formes de mobilité des éleveurs et leurs relations avec le Parc. A l’aide d’un modèle de décision, nous mettons en évidence les facteurs influençant les pratiques de mobilité dans leur diversité. Enfin, nous étudions les stratégies du Parc en périphérie pour examiner leur influence réelle ou potentielle sur les pasteurs. Elles souffrent du manque d’explicitation d’objectifs d’intervention basés sur l’analyse des relations entre Parc et périphérie. Au delà, nous montrons les limites de tout projet de conservation, cantonné à une ingénierie écologique, alors qu’est mise au jour la nécessité d’une ingénierie territoriale menée simultanément à de multiples échelles. / Protected area managers act on peripheral zones because they hope that it will improve conservation. This is a common behaviour of most development programs since 1990s. However, this relies on a postulate, which we try to examine thank to the case of the W Park (Bénin, Burkina Faso, Niger). This transborder park is a complex of protected area that faces with cattle herds, led by fulan herdsmen, that illegaly enters to find pasture. We identify spaces where the interactions between Parc and pastors take place. Beyond close periphery that was already took into into account by the Park, interaction spaces are even greater than the spaces where the pastors move because of indirect effects. They encompass an attraction area, and even further, all the surrounding main pastures area. We explore all factors that make the attractivity of spaces, including Park, compared to each other. Then, we describe pastors mobility types and how they affect their relationships to Park. A decision model helps us to show the factors influencing various mobility practices.Finally, we analyse Park strategies in the surrounding to evaluate its actual or potential influence on pastors. Its intervention lacks explicite goals and should be grounded on an analysis of relationships between Park and its surrounding. Deeper, we bring out that any conservation program is limited because it implements ecological engineering though a multiscale territorial engineering would be necessary.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2011PA100134 |
Date | 07 October 2011 |
Creators | Manceron, Stéphane |
Contributors | Paris 10, Université de Niamey, Marie, Jérôme, Boureima, Amadou |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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