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Emmanuel Sougez (1889-1972) : un photographe en prise avec son temps / Emmanuel Sougez (1889-1972) : the influence and interaction between a photographer and his era

La Renaissance de la photographie entre la fin des années 1920 et le début des années 1930 en France était-elle liée au seul cercle des avants-gardes ? Les historiens de la photographie ont longtemps orienté leurs recherches sur le fait que les photographes de la Nouvelle Vision avaient sorti la photographie des errements du pictorialisme et lui avait rendu son autonomie vis-à-vis des arts graphiques, toutefois ils ont négligé une remarque formulée dès 1930 par Carlo Rim selon lequel « les images abstraites de Man Ray et de Tabard, qui annoncèrent une réaction heureuse […] ne fur[ent] qu’une vogue éphémère ». Si la Nouvelle Vision fut considérée comme un nouvel âge d’or, elle fut rapidement éclipsée en France par un retour « à l’image la plus nette du sujet le plus pauvre » généré par la redécouverte des photographes primitifs.C’est à cette part de l’histoire de la photographie que cette étude sur le photographe Emmanuel Sougez (1889-1972) est consacrée. Car si Sougez a été élevé au rang des maîtres de la photographie et célébré jusque dans les années 1950 comme le plus grand photographe français vivant, c’est pour avoir réintroduit l’usage de la chambre photographique de grand format et le tirage par contact. Ce faisant, cette étude fait apparaître une autre face de la Renaissance de la photographie en France à partir d’une figure oubliée, en évoquant le rôle crucial que Sougez a joué entre le Premier Salon indépendant de la photographie en 1928 et le dernier Salon national de la photographie en 1959. Aussi, en soulignant l’apport de ce photographe à l’histoire de son art, cette thèse révèle des aspects inédits de la photographie dans la première moitié du XXe siècle. / Is it possible for the renaissance in the field of photography that took place in France between the 1920’s and early 1930’s to be traced to a single group of avant-garde artists ? Photography historians have traditionally concentrated their research on the fact that the photographs of the New Vision released photography from the mistakes of pictorialism and gave it back its autonomy in terms of graphic arts. However, they neglected a remark made in 1930 by Carlo Rim: “the abstract images of Man Ray and Tabard, which foreshadow a joyful reaction, are nothing but an ephemeral fad.” Though the New Vision can be considered to be photography’s new golden age, in France it was rapidly eclipsed by a return “to the most in focus image of the poorest subject,” generated by the rediscovery of early photographs.It is to this era in the history of photography that this study of the photographer Emmanuel Sougez (1889-1972) is devoted. Sougez’s rise to the ranks of the masters of photography and his celebration until the 1950’s as one of the greatest living French photographers, is largely due to his reintroduction of the use of a large format view camera and contact prints. Thus, this study brings to light another facet of the renaissance of photography in France, within the context of a forgotten figure, by assessing the crucial role that Sougez played between the First Independent Salon of Photography in 1928 and the last National Salon of Photography in 1959. Furthermore, in emphasizing the photographer’s contribution to his art, this thesis reveals previously unseen aspects of photography in the first half of the 20th century.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2013PA100165
Date06 December 2013
CreatorsLavie, Juliette
ContributorsParis 10, Rinuy, Paul-Louis
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageEnglish
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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