Return to search

La pensée et le réel : l'idée de monisme neutre / Thought and reality : the idea of neutral monism

Le présent travail porte sur le monisme neutre et montre qu'il s'agit d'une Idée qui sert de levier pour penser un réel antérieur au partage entre idéalisme et réalisme, avant la scission du monde entre intériorité et extériorité. Nous proposons une relecture des auteurs désignés par Russell lorsqu'il en invente la « catégorie ». Si chez Avenarius il s'agit de sauter par-dessus l'histoire car la logique à son principe est jugée viciée, et que chez Mach toute hypostase se trouve amenée à la fine pointe de sa dissolution identitaire, chez James le temps est le lieu même de déprise du dualisme et de neutralisation catégoriale : nous réinterprétons l'expérience pure comme la transposition sur le plan de l'être, pré-dual, du courant de conscience. Ce premier axe s'achève avec Russell, dont nous montrons qu'il est en réalité moniste neutre lorsqu'il en invente et critique la catégorie, selon un idéal de définitisation qui se trouve aussi bien en terrain gnoséologique (le Je pur se démultipliant à l'infini dans la construction logique du monde physique) qu'en terrain éthique (l'universalisation du désir). Le second axe conduit à la philosophie de l'immanence de Schuppe et Schubert-Soldem, ultime figure de réalisation de l'idée où le réalisme se trouve identifié à l'idéalisme, et l'unité restaurée entre la conscience et le monde. A ce titre, la Immanenzphilosophie constitue une version alternative à l'idéalisme transcendantal husserlien et dont la phénoménologie post-husserlienne retrouve certaines intuitions séminales. / Our thesis examines neutral monism and defends that is an Idea in order to think reality prior to its division between realism and idealism, before the world-split between interiority and exteriority. In the first part we shed a new light on the authors referred to by Russell when he invents the neutral monism category. Avenarius's aim is to abandon history since its logic is considered to be invalidated. Mach, since he wants to deconstruct all kind of hypostasis, is led to the self-destruction of identity. As for James, we propose to construe his notion of pure experience: time serves the purpose to neutralize all categories and to reject dualism, and thus results from the ontological­transposition of the psychological thought current. This first part ends with the study of Russell, where we demonstrate that he is more akin to neutral monism when he invented et rejected the term, in accordance with his rationalist ideal of universalization, in the theoretical field (the pure I which can multiply itself in order to logically construct the physical world) as well as in the ethical one (to universalize one's des ire). The second part leads to the philosophy of immanence of Schuppe and Schubert-Soldem: the idea is here realized, by the identification of realism and idealism, the reconciliation between consciousness and world. The Immanenzphilosophie can be regarded as an alternative to Husserl's transcendental idealism where the post-Husserlian phenomenology finds once again some of its seminal intuitions.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2017PA01H218
Date07 December 2017
CreatorsCouture-Mingheras, Alexandre
ContributorsParis 1, Benoist, Jocelyn
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

Page generated in 0.0028 seconds