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Les pratiques urbaines des lycéens de quartiers populaires : quelles expériences de l'altérité ? / Urban practices of high school students in working-class neighbourhoods : what experiences of otherness?

Cette thèse s’inscrit dans le débat portant sur la « ghettoïsation » des quartiers populaires français. Pour avancer dans ce débat, il faut prendre en compte l’ensemble des expériences quotidiennes de leurs habitants. Pour ce faire, les expériences urbaines des lycéens de Vaulx-en-Velin, vécues aussi bien dans les espaces publics centraux qu’au sein du microcosme social que constitue le lycée, sont interrogées et mises en regard de leurs représentations sociales. Ces adolescents qui, sans être marginalisés, sont stigmatisés par la sphère médiatique, catégorisent le monde social selon différents processus dichotomiques. L’approche intersectionnelle est mobilisée afin d’analyser l’entremêlement des dimensions spatiales, sociales, ethno-raciales et morales qui sous-tendent leurs représentations. La réflexion s’appuie sur des enquêtes qualitatives effectuées auprès d’adolescents des lycées Robert Doisneau à Vaulx-en-Velin et Juliette-Récamier à Lyon. Les lycéens élargissent progressivement leurs pratiques selon un continuum allant de leur quartier de résidence au centre-ville de Lyon. La recherche de l’autonomie, de l’anonymat et de diversité sociale guide la découverte (souvent accompagné de pairs) des différents espaces urbains fréquentés. Plus particulièrement, le centre-ville de Lyon, caractérisé par un régime de sociabilité public permet aux adolescents de Vaulx-en-Velin de faire l’expérience de l’indifférence. L’expérience de la norme d’égalité propre à ce type d’espaces publics reste cependant soumise à l’adoption d’un certain nombre de codes sociaux de la société dominante. / This thesis positions itself within the debate on the "ghettoization" of French working-class neighbourhoods. To move forward in this debate, it is necessary to take into account all the daily urban experiences of their inhabitants. With this in mind, urban experiences of Vaulx-en-Velin high school students, both in the central public spaces and in the social microcosm that constitutes the high school, are questioned and put in comparison with their social representations. These adolescents who, without being marginalized, are stigmatized by the media sphere, categorize the social world according to different dichotomous processes. An intersectional approach is mobilized to analyze the intertwining of spatial, social, ethno-racial and moral dimensions that underlie their representations. The fieldwork is based on qualitative surveys conducted among adolescents in two high schools: Robert Doisneau in Vaulx-en-Velin and Juliette-Récamier in Lyon. High school students are expanding progressively their practices along a continuum ranging from their home neighbourhood to Lyon downtown. The search for autonomy, anonymity and social diversity guides their discovery (often accompanied by peers) of different urban spaces. More specifically, Lyon's city centre, where interactions are ruled by a kind of detached politeness, allows teenagers to experience indifference. However, beyond this, the feeling of being equal to others remains subject to the adoption of the social codes of the dominant society.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2018LYSE2036
Date19 June 2018
CreatorsHuet, Marine
ContributorsLyon, Charmes, Éric
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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