Le projet de recherche s'intéresse aux relations entre des notions psychogéographiques, l'expérience du territoire et de ses conditions, le rapport au « bruit » comme phénomène, et des modalités perceptives reliées au développement des technologies. Il tente de dresser une toile de relations entre une subjectivité de l'expérience, des représentations objectives du territoire, des états de perception, ainsi que du rôle des médias et technologies dans ces processus. Les ramifications de cette recherche sont nombreuses, et le contenu de ce mémoire ne se veut pas exhaustif: il tente plutôt d'établir des correspondances et d'engager un rapport critique avec les enjeux abordés. La thèse du document d'accompagnement au mémoire-création comporte, en premier lieu, un état commenté et critique de recherches ramifiées (démarche théorique) qui situe et permet d'actualiser le projet de mémoire, et, en second lieu, le développement d'une démarche de réalisation en ce sens. La démarche théorique (chapitres 1 à 4) agit comme un fil conducteur qui relie divers champs d'investigation interpellés par l'énoncé épistémologique du mémoire, tout en l'alimentant avec une plateforme critique. Dans le premier chapitre, elle prend la forme de questionnements sur des modalités d'expérience et de représentation de l'espace urbain. J'y propose d'abord un survol de projets artistiques ou de recherche qui tiennent compte des nouvelles complexités de territoires urbains en constante mutation. Mon propos s'oriente ensuite sur le devenir virtuel de la ville (datascapes, espaces informationnels), sur les «non-lieux» que ce phénomène engendre et sur les enjeux qui lui sont reliés. Dans le deuxième chapitre, j'aborde certains enjeux reliés aux technologies de perception et à des questionnements portés sur l'espace augmenté. Dans le troisième chapitre, je m'intéresse à des pratiques d'espaces et à des inflexions psychogéographiques qui permettent d'habiter autrement le milieu urbain. Le quatrième chapitre s'intéresse plus particulièrement à la notion de champ sonore et au phénomène du «bruit». Ces premiers chapitres cherchent ainsi à mettre en lumière divers paliers d'expériences qui placent l'individu et sa subjectivité au coeur d'un processus de transactions avec un environnement: psychogéographie, transurbance, pratiques d'espaces, espaces augmentés, etc.
La démarche de réalisation (chapitre 5) se concrétise dans le projet Rest Area, qui s'intéresse à la mise en tension d'un rapport psychique au lieu avec le caractère générique et anonyme d'environnements urbains. Point d'ancrage multiplié et habitacle intime, le déploiement d'une tente devient le prétexte de rituels d'échantillonnages, de battues périphériques et d'expériences prolongées. La tente, utilisée comme un dispositif expérientiel, devient un élément ubiquiste, un point de concentration et d'encapsulation des expériences, un «site artificiel» alimenté par une surcharge d'informations. Dans ce chapitre, je m'interroge sur les modalités expérientielles du dispositif, sur le rôle de la médiation, sur les modes d'accès, sur la nature du transfert et sur les spécificités de l'interactivité. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Territoire urbain, Médiation technologique, Psychogéographie, Interactivité, Technologies de perception, Champ sonore, Dispositif architectural.
Identifer | oai:union.ndltd.org:LACETR/oai:collectionscanada.gc.ca:QMUQ.3004 |
Date | January 2006 |
Creators | Dufresne, Jean-Maxime |
Source Sets | Library and Archives Canada ETDs Repository / Centre d'archives des thèses électroniques de Bibliothèque et Archives Canada |
Detected Language | French |
Type | Mémoire accepté, NonPeerReviewed |
Format | application/pdf |
Relation | http://www.archipel.uqam.ca/3004/ |
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