Cette thèse porte sur l'étude de la perception hédonique des odeurs au cours du vieillissement normal et de la maladie d'Alzheimer. Les deux premières études montrent une diminution du plaisir olfactif avec l'âge pour les odorants plaisants, alors que la perception hédonique reste constante pour les odorants déplaisants. L'effet est objectivé par une étude d'EEG (étude 1) montrant une diminution de la puissance béta avec l'âge spécifiquement pour les odorants plaisants, et par une étude d'IRMf (étude 2) montrant des différences d'activation entre sujets jeunes et sujets âgés beaucoup plus importantes et plus étendues pour les odeurs plaisantes que pour les odeurs déplaisantes. Les deux études suivantes montrent que ces troubles de la perception hédonique apparaissant au cours du vieillissement sont associés à une modification de certains paramètres de qualité de vie comme la prise alimentaire ou l'état nutritionnel. Ainsi, seule la perception hédonique des odeurs alimentaires est perturbée au cours de la chimiothérapie chez des séniors atteints d'un cancer du poumon (étude 3) ; et les réponses physiologiques aux odeurs varient en fonction de l'état nutritionnel chez les séniors (étude 4). Les deux dernières études (étude 5 et 6) montrent que le caractère hédonique est dévalué par les patients Alzheimer pour les odeurs plaisantes par rapport aux contrôles, mais reste constant pour les odorants déplaisants. Prises dans leur ensemble, ces données suggèrent que le vieillissement, qu'il soit normal ou pathologique, diminue le plaisir associé aux odeurs agréables et préserve en revanche le fonctionnement du système olfactif « aversif », la survie l'emportant sur le plaisir / This manuscript is about olfactory pleasantness perception during ageing and during Alzheimer disease. The two first studies of this manuscript show a decrease of olfactory pleasure for pleasant odors, whereas pleasantness perception for unpleasant odors is preserved. This effect was objectified using electroencephalography, with which we show a decrease of beta power during aging specifically for pleasant odors (study 1). Using functional MRI (study 2), we observed that the differences of activation between old young and subject subjects were much larger and more extensively spread for pleasant odors than for unpleasant odors. The two following studies show that the hedonic perception changes occurring during ageing are associated with some life quality parameters like food intake and nutritional state. The study 3 has shown that chemotherapy alters the hedonic perception for food odors (but not for non-food odors) in seniors with lung cancer. And we observed in the study 4 that physiological responses to odors were dependent on the nutritional status in older people (but not in young adults).The two last studies show that Alzheimer patients devalue pleasant odors compared to controls, whereas pleasantness perception for unpleasant odors is preserved. Taken as a whole, these data suggest that aging, whether normal or pathological, reduces the pleasure associated with pleasant smells and preserves the operation of the "aversive" olfactory system, survival outweighing pleasure
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2013LYO10302 |
Date | 13 December 2013 |
Creators | Joussain, Pauline |
Contributors | Lyon 1, Bensafi, Moustafa |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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