Thèse numérisée par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal. / Selon Maddi et Kobasa (1984), la hardiesse apparaît comme une ressource personnelle permettant aux personnes de demeurer en santé dans un univers pourvoyeurs de nombreux stresseurs. Ce constat a été de nombreuses fois exploré auprès de diverses populations d'infirmières en examinant plus particulièrement les relations entre la hardiesse et diverses variables explorant la santé mentale de celles-ci mais majoritairement sous un angle pathogénique. De plus, malgré la contribution des infirmières à préciser les relations proposées par la théorie de Maddi et Ko basa (1984), il semble exister peu d'études ayant exploré les relations causales entre les variables. En outre, les quelques devis expérimentaux présentent de nombreux biais limitant ainsi l'interprétation des résultats. De ce fait, cette étude en regard de la perspective disciplinaire de Roy (1991), qui a permis d'introduire le concept de santé dans une vision salutogénique, a pour but d'élaborer un programme de renforcement de la hardiesse et d'évaluer ses effets sur la hardiesse, les stratégies de coping, le stress perçu et la qualité de vie au travail d'infirmières fi-ançaises. L'échantillon fut constitué à partir de la population accessible d'un hôpital du sud de la France. Une randomisation de cet échantillon de 70 infirmières a permis la constitution du groupe expérimental et contrôle. Le programme d'intervention fut bâti à partir des recommandations des concepteurs (Maddi et Kobasa, 1984) si bien que trois techniques furent retenues : le focusing, la reconstruction de situation et l’approche émotivo-rationnelle. La durée du programme fut de 15 heures avec trois séquences d'intervention. L'utilisation de mesures répétées a permis d'explorer les résultats avant, après, un mois et trois mois après l'intervention. Les instruments de mesure furent pour la hardiesse, l'échelle PVS II (Maddi, 1987, 1990) en traduction française (Kerouac et Duquette, 1992) ; pour le stress perçu, l'échelle NSS (Gray-Toft et Anderson, 1981 a) en traduction fi-ançaise (Duquette et al., 1995), pour les stratégies de coping, échelle abrégée en langue fi-ançaise (Bouchard et coll., 1995) du Ways of Coping Questionnaire (Lazarus et Folkman, 1984), pour la qualité de vie au travail, échelle de Elizur et Shye (1990) en traduction française (Delmas, Escobar et Duquette, 2001). Les résultats montrent aux trois temps postérieurs à l'intervention que celle-ci a pemis de renforcer le niveau de hardiesse, les stratégies actives de coping, la qualité de vie au travail des infirmières tout en diminuant l'intensité du stress perçu et les stratégies de fuite. Les résultats amènent à voir que le programme de renforcement de la hardiesse a permis de renforcer le niveau de hardiesse (p = 0,007 au temps T2), de diminuer la perception des stresseurs (p = 0,03 au temps T2), de promouvoir l'utilisation de stratégies actives de coping (p = 0,02 au temps T2) tout en renforçant à moyen terme la qualité de vie au travail (p = 0,02 au temps T3) des infirmières du groupe expérimental. De ce fait, les hypothèses théoriques de cette étude ont été confirmées ce qui renforcent les relations causales proposées par Maddi et Kobasa (1984) tout en permettant de proposer une intervention infirmière auprès d'une population soumise à de nombreux stresseurs.
Identifer | oai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/33668 |
Date | 11 1900 |
Creators | Delmas, Philippe |
Contributors | Duquette, André |
Source Sets | Université de Montréal |
Language | fra |
Detected Language | French |
Type | thesis, thèse |
Format | application/pdf |
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