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Les mules de la mode : mobilités de commerçantes angolaises entre le Brésil et la Chine / Fashion mules : The mobility of Angolan women traders between Brazil and China

Cette thèse s’appuie sur les expériences professionnelles de voyage de commerçantestransnationales angolaises qui voyagent à l’étranger pour rapporter des produitsmanufacturés (vêtements, chaussures, accessoires féminins) qu’elles transportentdirectement dans leurs valises sans déclarer l’objectif commercial de leur activité. Cecommerce, pratiqué sur l’ensemble du continent africain s’est intensifiée en Angolaavec la fin de la guerre en 2002 et l’ouverture des relations internationales avec despartenaires comme le Portugal, le Brésil, Dubaï et la Chine. Ce travail analyse deuxvagues de mobilités commerciales féminines : de l’Angola vers le Brésil et de l’Angolavers la Chine. S’intéressant aux rôles spécifiques des femmes africaines sur troisespaces, l’observation menée sur les marchés de São Paulo, Luanda et Canton s’inscritdans la perspective de la globalisation « par le bas ». Interrogeant les processusémancipatoires, ce travail cherche à vérifier si la circulation commerciale permet auxfemmes de prendre conscience des rapports de pouvoir qui les marginalisent et dedévelopper leur capacité à les transformer. Cependant, la thèse défendue est que lescaractéristiques de l’économie « parallèle » où les frontières entre le légal, l’illégal, lelicite et l’illicite se confondent, conditionnent les capacités d’autonomisation desfemmes et pénalisent la revendication de leurs droits. À l’heure de l’accélération de laglobalisation des échanges entre pays du Sud, cette thèse a pour ambition de donnerune vision intimiste et féministe de la mobilité en suivant le parcours et les récits devie de plusieurs femmes angolaises entre le Brésil, l’Angola et la Chine. / This thesis is based on the professional experiences of a small group of transnationalAngolan traders how travel abroad to bring back manufactured products (clothing,shoes, and women’s accessories) that they transport in their suitcases withoutdeclaring the commercial aim of this activity. After the end of the Angolan civil war in2002, allowing for the opening of international relations with partners such asPortugal, Brazil, Dubai and China, the feminization of this commercial practiceintensified. This thesis analyzes these phenomena through different case studiesinvolving two waves of female transnational traders: the first being from Angola toBrazil, and the second from Angola to China. By investigating the specific roles ofthese African women in the three different spaces where they were observed, themarkets of São Paulo, Luanda and Guangzhou, the research fits into the perspectiveof globalization from below. By investigating these emancipatory processes, thisresearch attempts to verify if this commercial activity allows the women to becomeconscious of the power relations that marginalize them and whether thisconsciousness develops the capacity to transform them. However, the thesis defendedhere assumes that the characteristics of the “parallel” economy, where the bordersblur between legal and illegal, licit and illicit, condition the capacities of the women’sempowerment and put them at a disadvantage in the collective demands for theirrights. At of time when globalization is accelerating, this study endeavors to give anintimate, feminist vision of mobility through the journey and the life stories of variousAngolan women as they travel between Brazil, Angola and China.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2016BORD0431
Date12 December 2016
CreatorsBarreau, Léa
ContributorsBordeaux, Cahen, Michel
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageEnglish
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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