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La bipolarisation politique de la Nouvelle-Calédonie depuis 1975

Depuis la prise de possession de la Nouvelle-Calédonie par la France en 1853, les tensions entre les autochtones et les allochtones ont toujours existé car cet archipel met en présence deux mondes qui se côtoient tout en s’ignorant. À une bipolarisation ethnique naturellement imparfaite entre les populations mélanésiennes et les colonisateurs, s’ajoute également une bipolarisation sociologique, politique, économique et sociale.Dès 1970, la majeure partie de la population mélanésienne de Nouvelle-Calédonie lutte pour une reconnaissance et une revalorisation de son identité culturelle et de son patrimoine, et c’est avec « Melanesia 2000 » en 1975 que le ciment culturel prend corps et avec le foncier que le fondement de la personnalité mélanésienne est affirmé. Les tensions allant crescendo aboutissent au drame d’Ouvéa. Partis d’une situation conflictuelle, les rapports deviennent consensuels avec les Accords de Matignon. La bipolarisation conflictuelle fait place à une bipolarisation contractuelle.La création de trois provinces constitue la première étape de ce long processus d’émancipation. L’Accord de Nouméa et sa loi organique de 1999 poussent la sophistication institutionnelle jusqu’à mettre en place un gouvernement local composé à la proportionnelle des membres du Congrès. Le rééquilibrage concerne les domaines politique, économique et social. En fin d’accord, les calédoniens devront se prononcer sur le transfert des pouvoirs régaliens à la Nouvelle-Calédonie. Comme toutes les élections sont clivées par rapport au concept d’indépendance, les électeurs se basent d’abord sur le positionnement des candidats par rapport à ce concept. L’Accord de Nouméa, de lecture plurielle, obvie les mésententes. Il permet le partage du pouvoir mais laisse en suspend la question essentielle du devenir ultérieur de la Nouvelle-Calédonie. La raison l’a emporté sur la violence, mais les convictions des uns et des autres restent apparemment intactes / Since taking possession of New Caledonia by France in 1853, tensions between natives and immigrants have always existed since the archipelago brings together two worlds that coexist while ignoring each other. At a naturally imperfect polarization between ethnic Melanesian and colonizers, also adds a polarization sociological, political, economic and social.By 1970, most of the Melanesian population of New Caledonia struggle for recognition and appreciation of cultural identity and heritage, and it is with "Melanesia 2000" in 1975 that cement cultural body and takes the property that the basis of personality is Melanesian said. Tensions ranging from tragedy to lead crescendo Uvea. Parties to a conflict situation, the reports become consensual with the Matignon Accords. The bipolar conflict gives way to a polarization of contract. The creation of three provinces is the first step in this long process of emancipation. The Noumea Accord and its organic law of 1999 to push the sophistication institutional set up a local government comprising proportional congressmen. Rebalancing for the political, economic and social development. At the end of agreement, the Caledonian will decide on the transfer of sovereign powers to New Caledonia. Like all elections are cleaved from the concept of independence, voters rely first on the positioning of candidates compared to that concept. The Noumea Accord, reading plural obviates the disagreements. It allows the sharing of power but leaves the key issue of suspending further becoming of New Caledonia. The reason has prevailed over violence, but the convictions of each others apparently remain intact

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2011AIX32082
Date20 May 2011
CreatorsBertram, Robert
ContributorsAix-Marseille 3, Tesoka, Laurent
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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