Les dossiers de récompenses honorifiques d’instituteurs, inexploités par les historiens jusqu’à ce jour, fournissent des renseignements rares et précieux sur les meilleurs instituteurs et institutrices, non seulement de l’époque bien connue de la Troisième République, mais également des époques précédentes, relativement moins étudiées. Un échantillon de dossiers de six départements représentatifs (Creuse, Doubs, Gard, Ille-et-Vilaine, Nord, Seine-et-Oise) de 1858 jusqu’à 1902 est soumis non seulement à un traitement qualitatif mais aussi à un traitement quantitatif, dont les résultats sont figurés par 106 graphiques en 49 séries et 12 tableaux. Complétant ces dossiers de récompenses honorifiques par les dossiers de l’enquête Guizot, ainsi que par d’autres témoignages (auto)biographiques, cette étude retrace tout d’abord l’évolution des critères du « bon maître ». Ces critères, appliqués distinctement aux enseignants urbains et ruraux jusqu’au milieu du siècle, commencent à souligner, dans un contexte de concurrence, les bons résultats obtenus par une bonne organisation pédagogique à partir des années 1860. La réforme scolaire de la Troisième République précipite l’essor du système scolaire laïque et la prospérité de l’école laïque est davantage valorisée dans les deux dernières décennies du XIXe siècle. Les bons maîtres et les bonnes maîtresses de chaque génération entrent en fonction dans une situation socio-politiquement différente, mais ils contribuent, chacun à leur manière, à la consolidation de l’enseignement primaire. Dix portraits de cinq générations d’instituteurs et d’institutrices révèlent comment ils s’adaptent au changement de leur statut, du maître tenant sa propre école au fonctionnaire d’État en passant par fonctionnaire communal, et comment ils ont vécu les difficultés mais aussi les bonheurs de cette profession unique. / The files of honorary awards for primary school teachers, unexploited by historians to this day, provide rare and precious informations on the best teachers, men and women, not only on those well known of the Third Republic, but also on the teachers of previous eras, relatively less studied. A sample of records of six representative departments (Creuse, Doubs, Gard, Ille-et-Vilaine, Nord, Seine-et-Oise) from 1858 to 1902 is submitted not only to a qualitative treatment but also to a quantitative one, the results of which are represented by 106 graphics in 49 series and 12 tables. By complementing these files of honorary awards by the records of the Guizot investigation as well as by other evidences including (auto)biographys, this study firstly traces the evolution of the criteria of the "good teacher". These criteria, applied separately for urban and rural teachers until mid-century, began to emphasize the good results obtained by a good educational organization from the 1860s, in a context of opposition with congregational schools. The school reform of the Third Republic precipitates the developement of the secular school system, and the prosperity of the secular school is valued more in the last two decades of the nineteenth century. Good masters and good mistresses of each generation take office in a socio-politically different situation, but each of them contributes in her or his own way to the consolidation of primary education. Ten portraits of five generations of teachers, men and women, show how they adapt to their status changing, from the master holding his own school to the civil servant of municipality and finally to that of government, and how they have experienced the difficulties as well as the joys of this unique profession.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2013PA040059 |
Date | 11 February 2013 |
Creators | Kim, Jung-in |
Contributors | Paris 4, Luc, Jean-Noël |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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