Ce mémoire porte sur la perception du risque des jeunes adultes situés à Montréal quant aux réseaux sociaux numériques. Nous souhaitons plus spécifiquement saisir dans quelle mesure leur perception des risques de surveillance influence leur pratique.
En quelques années, les réseaux sociaux numériques se sont imposés parmi les plateformes les plus utilisées d’Internet. Malgré la sortie médiatique de nombreux sonneurs d’alerte concernant les risques imposés sur la vie privée par les technologies de l’information et de la communication, cette nouvelle réalité semble être généralement acceptée. Cette banalisation d’une surveillance technologique généralisée est crainte par de nombreux chercheurs et spécialistes. Comme l’évoque Sofsky (2011, p. 19) : « Ni l’absence de contestation, ni la faiblesse des défenses mises en œuvre n’impliquent que le risque soit moindre ».
Nous posons comme hypothèse que leur perception quant aux risques de surveillance exerce généralement peu d’influence sur leur pratique. La tenue de douze entretiens-semi dirigés avec de jeunes adultes montréalais âgés entre 20 et 30 ans permettra de vérifier notre hypothèse.
Une analyse phénoménologique des témoignages de nos informateurs a donné lieu à une typologie distinguant trois groupes d’utilisateurs participant aux réseaux sociaux numériques : les responsables vigilants, les responsables indifférents et les abnégateurs. Les résultats de l’analyse nous obligent finalement à réviser notre hypothèse initiale et à envisager que la perception de certains risques, en fin de compte, influence la pratique des individus interrogés. / This thesis focuses on the risk perception of young adults in Montreal concerning online social networks. We wish to understand to what extent their perception of the risks of lateral and vertical surveillance influences their practice.
Within the past few years, online social networks have imposed themselves among the most used platforms on the Internet. Despite the media coverage of many whistleblowers regarding the risks imposed on privacy by information and communication technologies, this new reality seems to be generally accepted. This trivialization of generalized technological surveillance is a fear for many researchers and specialists. As Sofsky (2011, p. 19) explains: “Neither the absence of dispute, nor the weakness of the defenses implemented imply that the risk is lower”.
We hypothesize that the perception of supervisory risks of these young adults generally has little influence on their practice. The conduct of twelve semi-structured interviews with young adults aged between 20 and 30 from Montreal will allow us to verify our hypothesis.
A phenomenological analysis of the testimonies of our informants gave rise to a distinct typology of three user groups participating in online social networks: vigilant users, indifferent users, and abnegators. The results of the analysis ultimately force us to review our initial hypothesis and to consider that, after all, the perception of certain risks influences the practice of the individuals interviewed.
Identifer | oai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/26449 |
Date | 08 1900 |
Creators | Beaupré, Aurélie |
Contributors | Tuite, Kevin J., Pantaleon, Jorge |
Source Sets | Université de Montréal |
Language | fra |
Detected Language | French |
Type | thesis, thèse |
Format | application/pdf |
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