Le déambulatoire à chapelles rayonnantes a toujours été considéré comme un élément de luxe et de modernité pour les chevets des églises romanes. Défini comme un collatéral pourtournant le rond-point d'un sanctuaire d'église, il a généralement été associé à l'idée d'une circulation de pèlerins autour de reliques particulièrement insignes. Principalement concentrés dans les provinces de la Loire moyenne, les chevets très précoces (Xe-première moitié du XIe siècle) relevant de ce type architectural montraient des caractères encore peu aboutis. Afin de développer une lecture par le biais de l'archéologie du bâti, quatre collégiales ont retenu l'attention : Saint-Aignan d'Orléans, dont le chevet fut réalisé à l'image de la cathédrale de Clermont, Saint-Martin de Tours, Notre-Dame de Mehun-sur-Yèvre et La Madeleine de Châteaudun. Les perspectives ouvertes en synthèse révèlent de profonds changements dans les techniques de construction par l'emploi du moyen appareil. Le rôle de contrebutement de l'abside joué par le déambulatoire semble à prendre en considération dans la mise en place de cette architecture, tant pour la généralisation du voûtement que pour la recherche de lumière. Faute de preuves matérielles, on doit donc rejeter la lecture fonctionnelle d'un couloir conçu pour les pèlerins. Les relations entre les commanditaires indiquent enfin que le caractère novateur offert par ces œuvres a servi à la mise en scène du prestige royal, directement orchestrée par Robert le Pieux et son entourage.
Identifer | oai:union.ndltd.org:CCSD/oai:tel.archives-ouvertes.fr:tel-00581583 |
Date | 16 December 2010 |
Creators | Martin, Pierre |
Publisher | Université de Poitiers |
Source Sets | CCSD theses-EN-ligne, France |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | PhD thesis |
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