Le présent travail tente de retracer le parcours de la signifiance éthique. Bien que le trait structurel décisif du mouvement de signifiance éthique soit le « pour l’autre », nous montrons qu’en suivant la double méthode phénoménologique de la concrétisation-et-emphase, Levinas accomplit ce mouvement par d’autres traits structurels: « à sens unique », « à partir de soi », « malgré soi », « autre dans le même », « je est un autre », « pour rien » et « par l’autre ». Le chapitre II apporte un trait signifiant limite « l’un pour tous les autres », articulant l’éthique avec la justice. Néanmoins, la liste établie n’est pas exhaustive, mais simplement indicative. Ce travail n’est qu’une digression dans le mouvement de la signifiance éthique, mouvement infini, qui précède diachroniquement toute tentative d’en rendre compte et qui interrompt le sens que l’auteur de ces lignes croît mettre dans les mots. Les différentes recherches constituant le présent travail peuvent dès lors être interprétées comme différentes modalités de ce Dédire du Dit qu’est la mise en évidence de l’exception du tiers exclu – notre seul accès au Dire. Dans cette perspective, le chapitre I cherche à dépasser la dichotomie signification vécue / signification thématisée, le chapitre II la dichotomie langue / parole, le chapitre III la distinction entre sens et non-sens. L’alternance du sens détermine le statut des trois premiers chapitres: thématiser l’avant de la signifiance éthique est impossible sans thématiser l’après de la signifiance ontologique, qui, elle, est toujours déjà interrompue par l’après de l’après de l’alternance du sens, et ainsi de suite. / The paper here presented attempts to retrace the course of the ethical signifying. Although the main characteristic feature of this movement of signifying is the « for-the-other », we show that following the double phenomenological method called concretisation-and-emphasis, Levinas accomplishes this movement by means of other features: « unique sense », « starting from the self », « despite oneself », « the other in the same », « I am an other », « for nothing » and « by the other ». The chapter II brings a borderline feature « one-for-all-the others » which articulates ethics with justice. Eventhough, this list is not exhaustive, but simply indicative. This paper is not anything more than a digression in the movement of ethical signifying, an infinite movement, which precedes diachronically every attempt to give an account of it and interrupts the sense that the author believes putting in words. Then the investigations here presented can be interpreted as different modalities of the Un-saying (Dédire in french) of the Said which consists in putting in evidence the exception of the excluded third – our only acces to the Saying. In this perspective, chapter I tries to exceed the dichotomy lived significance / thematised significance, chapter II the dichotomy langue / parole, chapter III the distinction between sense and non-sense. The alternance of sense defines the status of the first three chapters: to thematise the « before » of the ethical signifying is impossible without thematising the « after » of the ontological signifying, which is always already interrupted by the « after the after » of the alternance of sense, and so on.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2012DIJOL024 |
Date | 15 September 2012 |
Creators | Bierhanzl, Jan |
Contributors | Dijon, Univerzita Karlova (Prague), Rodrigo, Pierre, Novotný, Karel |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | English |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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