Les sciences de la performance sportive ont d'abord été sous tutelle de la sphère médicale et du monde de l'éducation physique. Elles se sont autonomisées et impliquent aujourd'hui une pluralité de chercheurs dans des institutions diverses, dont les finalités affichées vont de la production de connaissances théoriques à l'aide aux entraîneurs et aux sportifs. Ces institutions constituent des systèmes de contraintes et de ressources spécifiques, au regard de ces finalités, pour les scientifiques : ceux-ci doivent rendre visible, justifier ce qu'ils font et bénéficient en retour de ressources pour leur travail. L'activité scientifique implique également des acteurs non scientifiques : entraîneurs, sportifs, industriels, etc. Les sciences de la performance sportive sont ainsi à la croisée des intérêts d'acteurs scientifiques et non scientifiques. Elles se caractérisent par des formes de travail et des productions différenciés et typifiables, qui reflètent des modes d'engagement et de coordination particuliers entre les acteurs impliqués. Quatre " régimes scientifiques ", structurant ce domaine, ont ainsi été mis en évidence. Chacun d'entre eux peut être caractérisé par des finalités, des modes de fonctionnement et des contraintes spécifiques liées au rapport entretenus entre les acteurs scientifiques et non scientifiques, notamment ceux de la sphère sportive. Par ailleurs, la performance sportive, de par sa complexité, ne se laisse pas toujours enfermer dans les taxonomies disciplinaires officielles et donne ainsi lieu à des modalités particulières de travail interdisciplinaire
Identifer | oai:union.ndltd.org:CCSD/oai:tel.archives-ouvertes.fr:tel-00511014 |
Date | 08 December 2009 |
Creators | Delalandre, Matthieu |
Publisher | Université Paris-Est |
Source Sets | CCSD theses-EN-ligne, France |
Language | fra |
Detected Language | French |
Type | PhD thesis |
Page generated in 0.0016 seconds