La Confédération Sénégambienne (1981-1989) résulte de l'association de deux États indépendants de l'Afrique de l'ouest: le Sénégal et la Gambie; afin de renforcer leur unité en s'appuyant sur leurs similitudes (géographie, langues, cultures...). Cependant, ce dessein se substitue rapidement, en une inquiétude de la classe populaire gambienne. Celle-ci soupçonne son voisin de cacher l'ambition d'annexer et de transformer la Gambie en une région sénégalaise. L'introduction de l'armée sénégalaise dans les territoires gambiens, après la tentative de coup d’État contre le PrésidentDawda Jawara, n'arrangera pas les choses et déclenche les hostilités. Une revendication identitaire et un nationalisme anti-sénégalais, sont nettement visibles dans la littérature, les discours politiques et médiatiques de l'époque. La langue anglaise et les traditions britanniques deviennent ainsi en Gambie des traits de démarcation. Simultanément, la langue française est perçue de façon péjorative, comme une langue sénégalaise à éloigner des frontières gambiennes. Elle cesse alors d'être une langue universelle. Toutefois, la dissolution du pacte confédéral en 1989 et la signature du Traité d'amitié en 1991, donne un nouvel élan positif, pour la promotion du français en Gambie. L’État gambien opte désormais pour l'ouverture au monde francophone, afin d'exhorter aux partenariats culturels, économiques, politiques … C'est dans ce cadre que cette thèse propose d'analyser les représentations, les attitudes que les Gambiens ont de la Francophonie (langue, espaces, habitants). Sont-elles restées négatives et confondues à l'espace sénégalais, ou ont-elles au contraire, évolué positivement ? Elle a aussi pour objectif de signaler les mesures prises pour la diffusion du français en Gambie et de rendre compte des obstacles rencontrés par les acteurs. Pour ce faire, une enquête de terrain a été menée en 2010, au sein de certains établissements scolaires, de l'université et de quelques organismes étrangers et nationaux à Banjul et à Brikama. Et c'est sur la base des résultats obtenus que notre travail s'articulera. / Senegambia Confederation (1981-1989) results from the combination of two independent states of West Africa: Senegal and the Gambia to strengthen their unity based on their similarities : geography, languages, cultures … But this aim is quickly replaced by a concern. The Gambian people suspects his neighbor to hide the ambition to transform their country into a region of Senegal. The attendance of the Senegalese army in the Gambia after the attempted coup against President Dawda Jawara leads hostilities. Gambian nationalism appears in the literature, the media and political discourse. English and British traditions become symbols of identity in the Gambia. Simultaneously, French is perceived in a negative way, as a Senegalese language. The agreement between two countries is canceled in 1989. Since 1991, a new cooperation based on a friendship and partnership is born. Gradually, Gambian authorities promote the French language. Then, positive attitudes about French-speaking world are observed. This thesis analyze the Gambian representations of French: language, spaces and people. It will indicate steps and difficulties of the promotion. Our work will focus on the results of investigation conducted in Banjul and Brikama in 2010 in schools, at the university and some national and foreign agencies and national.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2012MON30050 |
Date | 14 December 2012 |
Creators | Paye, Ndèye Maty |
Contributors | Montpellier 3, Alén Garabato, Carmen |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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