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Genèse et institution de l'humanité politique chez Jean-Jacques Rousseau / Genesis and Institution of political humanity by Jean-Jacques Rousseau

Rousseau conteste la théorie aristotélicienne de la sociabilité naturelle à laquelle il supplée sa doctrine de l’asociabilité naturelle. Il rejette du même coup la conception hobbesienne de l’homme naturellement insociable et s’oppose également au dogme du péché originel auquel il oppose sa théorie de la bonté originelle qui n’est, en réalité, qu’une apologie de la justice et de la toute-puissance divine ce qui nous a conduit à la question de la théodicée inspirée par Saint-Augustin, théorisée par Leibniz, contestée par Voltaire et par lui défendue. En rejetant le péché originel et en proclamant la bonté naturelle de l’homme, il disculpe Dieu mais aussi l’homme avant son intégration à la vie sociale. C’est donc pour lui, les liens sociaux qui corrompent l’homme et le rendent mauvais. Il fait découler cette corruption de l’inégalité créée par la propriété car à l’état de nature où il n’y avait pas de propriété, où tout était commun à tous, l’homme n’était pas méchant et c’est pour tenter de revenir à l’état d’égalité naturelle qu’il a institué la loi. Mais il a remarqué qu’une fois entré dans la vie sociale, la propriété est devenu un droit sacré, indispensable. Un revirement s’est donc opéré chez lui. De pourfendeur du droit à la propriété, il en est devenu le défenseur. Aussi, certains commentateurs l’ont-ils classé dans la catégorie des individualistes. D’autres le rangent parmi les communistes et d’autres le rattachent à la doctrine socialiste. Afin de mieux pouvoir le situer, nous avons choisi de confronter ses idées et prises de position avec les tenants de ces différents courants idéologiques : Proudhon pour l’individualisme, Baboeuf pour le communisme et Marx pour le socialisme. / Rousseau disputes the Aristotelian theory of natural sociability to which he supplements his doctrine of natural asociability. At the same time, he rejects the Hobbesian conception of man, which is naturally unsociable, and is also opposed to the dogma of original sin to which he contrasts his theory of original goodness which is, in reality, only an apology for justice and The divine omnipotence which led us to the question of the theodicy inspired by St. Augustine, theorized by Leibniz, contested by Voltaire and forbidden. By rejecting original sin and proclaiming the natural goodness of man, he exculpates God but also man before his integration into social life. It is therefore for him that social bonds corrupt man and make him bad. He causes this corruption to flow from the inequality created by property, for in the state of nature, where there was no property, where everything was common to all, man was not wicked and it was for Attempt to return to the state of natural equality that he instituted the law. But he noticed that once he entered social life, property became a sacred right, indispensable. A reversal has thus taken place in him. As a defender of the right to property, he became its defender. Also, some commentators have classified it in the category of individualists. Others rank him among the Communists and others connect him with the socialist doctrine. In order to better situate him, we chose to confront his ideas and positions with the supporters of these different ideological currents: Proudhon for individualism, Baboeuf for communism and Marx for socialism.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2017PA080058
Date13 October 2017
CreatorsChery Prelat, Cleane
ContributorsParis 8, Douailler, Stéphane
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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