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Approche épistémologique et conceptuelle du rôle des émotions au sein de la rationalité / Epistemological and conceptual study of the role of emotions within rationality

Les émotions ont été considérées en philosophie, et ce depuis l’Antiquité, tantôt comme des aides tantôt comme des obstacles aux décisions rationnelles. Les rapports entre émotions et décisions ne constituent donc pas donc un objet inédit de réflexion mais récemment cette question a été reprise et le champ théorique renouvelé. Des développements montrent que les émotions pourraient intégrer les raisonnements de manière constructive, et pas nécessairement comme des éléments perturbateurs et responsables d’erreurs. Il s’avère que malgré la complexité du phénomène émotionnel, et la diversité des conceptions à son égard, l’étude des impacts émotionnels dans les choix fait intervenir la distinction entre émotions positives et négatives de manière récurrente. La caractéristique permettant d’établir cette distinction se nomme la valence. D’apparence claire et pratique, elle comporte plusieurs difficultés importantes. En plus d’être un concept ambigu au sens variable d’une théorie à l’autre, la distinction simple qu’elle recoupe s’applique difficilement à certaines émotions plus complexes qui semblent mélanger des valences différentes. Face à ces problèmes, nous pensons qu’il n’est ni nécessaire ni souhaitable d’abandonner la notion de valence, mais qu’il convient plutôt de la réformer afin qu’elle puisse rendre compte avec plus de réalisme des émotions concrètes. D’une part, nous entendons apporter des clarifications sur ce concept central dans l’étude des émotions et de leur impact dans les choix et décisions; d’autre part, nous montrerons la nécessité de porter une attention renouvelée à la valence des émotions pour comprendre ces impacts avec plus de finesse et de précision. / In philosophy, emotions have been studied throughout the centuries sometimes as helping to make good decisions, sometimes as hindering rationality. Thus, linking emotions and rationality is not something never tried before, but some recent developments have given a new extension to the question. Hypotheses of non-cognitive elements and non-computational ways of thinking that could guide reasoning and choice are searched for and studied. Emotions could be one of some new elements integrating choice in a constructive and not necessarily misguiding way.Despite the complexity of emotions and the diversity of their studies, a large part of the theoretical account of emotional impacts is structured by the recurrent distinction between positive and negative emotions known as their “valence.” Negative and positive emotions are thought to have distinct consequences on actions and choices which are studied and classified through this distinction. Valence seems to be a clear and practical distinction, but its shows several difficulties. Its meaning can be very different from one theory to the other, this notion being imprecise and ambiguous. We also found problems concerning the way this general and simple distinction applies to many emotions that seem to mix many valences. As we will show these problems do not constitute a reason to abandon this notion. We’ll see if it is possible to reform it and make it more realistic to take into account concrete emotions. We intend to make some clarifications on this central notion, and to underline the importance of a more comprehensive and specific study of valence to understand emotional impact at a finer and sharper level of analysis.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2011AIX10005
Date05 April 2011
CreatorsRivory, Laure
ContributorsAix-Marseille 1, Université du Québec à Montréal, Livet, Pierre, Faucher, Luc
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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