Cet écrit est une lecture de l’Histoire de la folie (1961) de Michel Foucault qui s’efforce d’en saisir la signification globale en faisant ressortir le mouvement de son écriture, c’est-à-dire le mouvement dans lequel entraîne le langage qu’il invente. Or ce mouvement de l’écriture ne peut être pleinement audible que si on le lit en écho de certains textes de Maurice Blanchot. Lecture en écho qui fait ressortir une structure qui est passée de Blanchot à Foucault : une structure de l’ambiguïté, qui se parcourt par le langage, en un mouvement paradoxal, et qui correspond à celui d’une certaine folie du langage lui-même ou folie en langage. Le geste propre de Foucault est alors celui d’avoir inventé, pour cette folie en langage, une écriture de l’histoire globalement animée par la structure de l’ambiguïté. 1. Lecture de quatre textes blanchotiens. Pour chacun d’eux, je m’efforce de faire ressortir la structure de l’ambiguïté qui l’anime. 2. Lecture du texte central de HF, où Foucault indique la structure de l’expérience classique de la folie (oscillation entre aveuglement et éblouissement) qui culmine dans le texte de la chute d’Oreste dans la folie. La lecture en écho me fait commencer par l’approche blanchotienne de l’ambiguïté de la nuit grecque. 3. Point de fuite de HF : la question du langage actuel de la déraison engage Foucault dans une recherche sur ce que disent (et à quel niveau) les écrivains ayant sombré dans la folie. La lecture en écho fait alors entendre chez Foucault le langage de l’ambiguïté centré sur le signe muet. 4. Lecture globale de HF. Écriture de l’histoire qui s’élabore avec la structure d’opposition d’un degré zéro (du langage et de l’histoire) et des mythes qui le recouvrent (en amont et en aval) – structures déjà proposées par Barthes et Blanchot. / This work is a reading of Michel Foucault’s History of Madness, which aims at casting a light on its global meaning while focusing on the movement of its writing, i.e. the motion that the language he invents creates itself. This movement cannot be fully understood without being put in relation to several of Maurice Blanchot’s writings. That « reading in echo » highlights a structure that has been transmitted from Blanchot to Foucault - the structure of ambiguity. Such a structure is explored through language itself, producing a paradoxical set of movements, that is the one of a certain madness of the language, or madness within the language. As regards the latter, Foucault’s own specificity lies in his way of writing history, entirely animated by the structure of ambiguity. 1. Reading of four Blanchot’s papers. For each one, I will endeavour to extricate the structure of ambiguity that lies within it. 2. Reading of the central text of The History of Madness, where Foucault points at the structure of the classical experience of madness - oscillating between blindness and dazzlement - which culminates with the text on Orestes’s madness. The « reading in echo » starts with Blanchot’s approach of the Grecian night and its ambiguities. 3. Mapping the horizon of The History of Madness. Addressing the existence of a contemporary language of unreason leads to Foucault to analyse what mad writers say and to what level. The « reading in echo » highlights in Foucault’s text a language of ambiguity centred on a silent sign. 4. Global reading of The History of Madness. Building on previous works by Barthes and Blanchot, we will focus on the process of history writing as built on a discrepancy between a “degree zero” of both language and history on the one hand, and the myths which surround it in the past and future on the other hand.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2014BOR30022 |
Date | 02 July 2014 |
Creators | Gripay, Emmanuel |
Contributors | Bordeaux 3, Le Blanc, Guillaume |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
Page generated in 0.0025 seconds