Si la formation du conducteur a connu ses débuts en même temps que la naissance de l’automobile, l’éducation routière en tant que phénomène social s’est développée à partir de la deuxième moitié du XXème siècle. Depuis cette période, les évaluations de ces actions de formation ont pointé les difficultés à réduire le nombre et la gravité des accidents de la circulation. Ce constat n’est pas faute d’investissement des pouvoirs publics : en effet, les politiques de sécurité routière n’ont cessé, jusqu’à aujourd’hui, de placer l’éducation routière au centre du dispositif de prévention. Nous avons cherché à identifier la naissance et la persistance de ce paradoxe dans la pratique des acteurs de la sécurité routière, et dans la production et la reproduction d’une culture commune du risque propre à la modernité. Nous avons exercé cette investigation à partir de l’observation et de l’analyse des pratiques d’éducation routière auxquelles nous avons accès à titre d’intervenant en formation du conducteur, d’enseignant de la conduite et de psychologue intervenant en stage de sensibilisation dans le cadre du permis à points. Notre recherche est structurée, par conséquent, autour d’un travail de terrain par immersion dans les centres de formation, alimentée par des lectures en philosophie des techniques (Illich, Canguilhem, Simondon, Stiegler) et en sociologie du risque (Beck, Douglas, Duclos) mises en perspectives avec la théorie psychosociologique de l’homéostasie du risque (Wilde). / If driving safety started at the same time as cars, the social phenomenon of road safety only started to develop in the second half of the 20th century. Ever since, comparative studies of those driving courses showed difficulties to enhance the road mortality and morbidity. Still, this has been a major issue of public policies: in fact, road safety policies had always given to road education one of the first roles in the prevention system. We tried to identify the beginning and the persistence of this paradox in the practice of the road safety actors and in the construction and transmission of a common risk culture as we can find it in our advanced modernity. We led this research from the observation of the practices of road safety education. We alternatively worked as a driving instructor, instructor trainer and traffic psychologist. This research is structured, thus, by the immersion in the field work of road safety education. Our ground theory are the philosophy of techniques (Illich, Canguilhem, Simondon, Stiegler) and the sociology of risk (Beck, Douglas, Duclos) along in perspective with the psychosociological theory of risk homeostasis (Wilde).
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2013STRAG002 |
Date | 11 January 2013 |
Creators | Camiolo, Marc |
Contributors | Strasbourg, Rudolf, Florence |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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